Je détestais chez Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal la manie de jeter les Français les uns contre les autres. C'étaient les profs, les patrons, les riches côté Royal, les juges, les immigrés côté Sarkozy. Les campagnes d'anathèmes, moi, ça ne m'intéresse pas. Ça n'a pas changé en 2012 : tout le programme d'un Hollande, par exemple, est organisé autour de plusieurs dichotomies. Riches contre pauvres (tiens tiens, le quotient familial par exemple). Patrons contre salariés. Jeunes d'un côté, vieux de l'autre. C'est détestable. Pas mieux du côté de Sarkozy 2012.
C'est une question de méthode. C'est pour cela que j'apprécie particulièrement la démarche de François Bayrou : « Je ne découpe pas les Français en tranches. Je ne parle pas aux jeunes comme à des jeunes et aux vieux comme à des vieux. Ce sont tous des citoyens. »
Il faut d'ailleurs comprendre à cette aune son appel à l'union nationale.