PURIFICATION D’UNE MAISON
Au premier jour de l’année, les celtes de Bretagne purifiaient aux quatre coins leur demeure afin de clore l’année passée
et repartir d’un bon pied avec de nouvelles énergies. Autrefois, il permettait aux hommes médecine de communiquer avec le monde invisible et participait au moyen âge au traitement des grandes
épidémies. Il est encore régulièrement brûlé pour favoriser un état méditatif ou lors de cérémonies religieuses.
Et si nous commencions par un balayage… d’hiver ! En ce beau matin de janvier, nous décidons de renouer avec la
tradition. En effet, ce jour là, les celtes utilisaient un grand balai formé par un manche en frêne et de brindilles en bouleau, arbre sacré pour éliminer les restes de l’année précédente. Pleins
d’entrain mais aussi de respect, nous récupérons notre balai de sorcière (je plaisante) et ouvrons la porte d’entrée. Le soleil rentre et déjà nous nous activons à balayer le sol, de l’intérieur
vers l’extérieur ainsi que sur notre seuil. Nous remettons toutes les anciennes énergies à l’univers et demandons qu’elles transmutent dans la lumière.
Après un moment de recueillement, nous invitons différentes énergies sacrées et surtout l’Energie Divine à nous aider dans
notre travail de purification. Après avoir pris soin d’ouvrir dans chaque pièce, porte et fenêtres nous allumons notre charbon puis les plantes. Nous nous purifions des pieds à la tête en
orientant la fumée vers nous à tour de rôle. Vous pouvez aussi à ce moment là réciter une prière qui vous est propre, celle-ci étant transportée par la fumée vers sa destination. Ensuite dans
chaque pièce, nous offrons la fumigation aux quatre coins et à tout ce qui s’y trouve comme objet en demandant leur purification et plus particulièrement les vêtements, chaussures, livres… Le
fait d’ouvrir une fenêtre (même s’il fait froid…) permet d’emporter au loin les effets nocifs. En effet, la fumée produite capture les ions positifs (mauvais pour la santé) et les évacue par la
fenêtre ouverte. Pièce par pièce, nous visitons entièrement notre maison. A l’issue de cette cérémonie, nous remercions les énergies présentes et laissons la fumigation s’éteindre. Il règne dans
toute la maison une douce odeur pigmentée de genévrier.
Dernière petite chose. Brûler de l’encens se rapporte à un rituel ancien et sacré. Ne jetez pas les cendres n’importe où.
Conservez les tout au long de l’année et répandez les ensuite dans un endroit qui vous est cher avec tout le respect qui leur est dû.
*Il est inutile de préciser que cette pratique de fumigation s’adresse à des adultes responsables, ne présentant aucun
trouble respiratoire et ayant pris toutes les précautions qui s’imposent afin d’éviter tout accident.
Jean Renault