Ça y est, la société Kobo est définitivement passée sous le contrôle de la société japonaise Rakuten pour un montant de 315 millions de dollars. Les autorités canadiennes ont validé le rachat presque un mois après l’annonce de la vente par les deux entreprises. Cet argent frais va permettre à la société canadienne d’investir massivement pour rester dans la course face aux géants Amazon, Barnes&Noble ou Apple mais aussi d’être en mesure de soutenir son expansion. Sans moyen, une croissance d’une telle ampleur n’est pas soutenable.
En effet, Kobo a annoncé avoir gagné plus d’un million de clients rien qu’au mois de décembre (contre 5 millions depuis sa création). L’arrivée de nouveaux clients pendant les fêtes a été dix fois plus importante qu’en temps normal. Même si ces nouveaux clients vont consommer sur la librairie Kobo et rapporter à terme de l’argent à la société, elle doit prendre soin de faire évoluer son infrastructure, d’améliorer ses outils et ajouter constamment de nouvelles fonctionnalités. L’entretien d’une gamme d’ereaders, tel que le Kobo Touch qui a rencontré un vif succès pendant les fêtes, est un investissement lourd qui nécessite de solides finances.
Tous ces éléments font que le rachat par Rakuten intervient à un moment idéal pour Kobo (cf. notre précédente analyse). Il va être intéressant de voir dans les prochains mois comment le changement de propriétaire et cet ajout de moyens vont être perceptibles dans le quotidien des lecteurs. En tout cas, les clients européens risquent d’entendre parler un peu plus de l’écosystème Kobo qui compte bien augmenter la cadence pour séduire les lecteurs et endiguer l’avancée d’Amazon.