Un petit rappel sur le traitre Besson et sur le PS entre 2002 et 2007

Publié le 03 mars 2008 par Dagrouik

Je vous rappelle que nous avons élu Besson traitre de l'année 2007. On a sans doute beaucoup écrit sur son retournement spontané, la chance inouie qui lui a accordé 7 passages dans les médias après la sortie de son livre écrit en 2 semaines. Un de mes amis blogeur , Donatien, nous a conseillé de lire "Le Livre noir du libéralisme" de Pierre Larrouturou. Ce dernier est délégué national europe du PS, et a participé à la commission économique du PS. Son ouvrage contient quelques rappels sur le rôle de Besson dans un épisode douloureux : La genèse du programme économique du PS.

Besson, saboteur avant de devenir traitre!

En réponse à un commentaire sur un de mes billets, j'ai écrit ceci :

Qui était responsable de la cellule économique du PS, chargé donc de mettre à jour le projet économique: Eric Besson depuis 2004. les réunions de cette cellule ont été nulles (cf le livre) .. avec les conséquences qu'on connait. les citations du traitre étalon par Larrouturou sont édifiantes: d'après Besson il ne fallait surtout pas contredire les options prises entre 97 et 2002 par Jospin. d'où aucune mise à niveau en terme de 35h, de retraites, d'aides aux entreprises etc.. Besson a fait un vrai travail de sape du projet et a ensuite pris la fuite comme un bon traitre.


En effet, pages 278 à 286, il décrit par exemple une réunion de la commission économie du PS, dont le responsable est alors Eric Besson. il doit ce poste à sa proximité avec Lionel Jospin et François Hollande. D'ailleurs Besson a toujours espéré que Lionel Jospin soit le candidat du PS en 2007. Il avait érigé dans cette commission le dogme du refus de la critique du bilan des années 1997-2002. Les réunions de cette commission montrent un fonctionnement de Solferino en vase clos, et il fallait que tout reste dans la ligne droite de ce que nous avons fait en 5 ans avec Lionel Jospin (p. 282). On comprend alors que la moindre proposition sur les 35h ou les retraites, ou autre pouvait être refusée car hors de la ligne du particomplot des nuls.
A la page suivante, nous apprenons que cette commission économie ne se réunira plus dans les deux années qui précédèrent la rédaction du projet du PS. Je rappelle aussi que depuis 2002 aucune convention thématique n'a eu lieu, tout à bel et bien fonctionné en vase clos et à vide. Qui a donc été responsable de ce vide sidéral? Eric Besson, lequel a pris étrangement la fuite au début de 2007 pour aller crier ensuite Forza Nicolas dans un meeting de soutien à Nicolas Sarkozy. Avec le recul, cela ne parait-il pas l'aboutissement d'un processus organisé? Jospin ou rien avec la tactique de la terre brulée propres aux égos sur-dimensionnés des ces bestioles politiques.
Le livre de P.Larrouturou contient aussi quelques anecdotes sur les réunions sur le construction européenne quand les conspiration des nuls a produit ce qu'elle sait faire de mieux: Enterrer toute idée de relance européenne. On apprend ainsi que Moscovici a fait le mal poli devant une délégation du SPD allemand, et que 15 jours après lui et une dizaine de députés européens du PS démissionnaient de leur mandat européen. Cela ne vous parait pas curieux, cela 15 jours après avoir participé à une réunion avec le SPD sur les meilleurs moyens de sortir l'union de l'impasse. Et ensuite on s'étonne de voir un problème européen au PS. Il est tout simplement causé par sa direction où les intérêts égoïstes l'emportent sur le sens collectif.

la revue de presse nombriliste du PS.

P.Larrouturou décrit page  279 l'étrange contenu de la revue de presse remise au bureau national du PS: Elle ne contenait que des articles concernant le premier secrétaire, François Hollande et les autres partenaires de gauche. Rien sur les questions internationales, les problèmes économiques ou les questions de sociétés. Si vous avez déjà reçu un compte rendu du BN du PS par mail (j'en ai quelques uns en réserve), vous verrez aussi un sommet de légèreté. C'est à peine si on y trouve des constats du genre "Titine est allée au marché, les gens ont dit du mal de Sarkozy"

La légèreté et le nombrilisme de la direction, voilà sans doute un des poisons qui expliquent la défaite de 2007.