Les dystopies (définition ici) pour ados sont actuellement légion dans le paysage de la littérature jeunesse. Si leur qualité est variable, elle possèdent de nombreux points communs : une héroïne différente, plongée dans les affres de la triangulation, affrontant de multiples épreuves. On voit donc de tout, le meilleur comme le pire.
Divergent, s'il ne se démarque pas par son originalité, est de bonne facture Convaincant, je n'ai pas pu le lâcher avant la fin, dénué de triangulation, enfin !, le tout constitue un bon divertissement et même un peu plus.
Tous les ingrédients de l'adolescence sont amenés avec un brin de philosophie. Quitter le nid pour s'affirmer, tuer métaphoriquement ses parents pour exister en tant qu'adulte, faire des choix et les assumer, savoir être emphatique sans s'oublier, cultiver une juste dose d'égoïsme, mettre en veilleuse sa loyauté pour la quête de son identité.
Les pages sont dures, les événement impitoyables, les personnages rugueux. A mon sens, une suite n'est pas obligatoire mais s'il le faut, je me dévouerais sans problème.
Extrait
« En œuvrant ensemble, ces cinq factions vivent en paix depuis de nombreuses années, chacune apportant sa contribution à un aspect de la société. Les Altruistes répondent à notre besoin en responsables politiques dévoués. Les Sincères nous fournissent des responsables juridiques honnêtes et dignes de confiance. Les Érudits nous donnent des enseignants et des chercheurs de haut niveau. Les Fraternels nous procurent des conseillers et des soignants compréhensifs. Et les Audacieux nous protègent des menaces de l'intérieur comme de l'extérieur. Mais la mission des factions ne s'arrête pas là. Nous nous apportons bien plus qu'on ne peut le résumer en paroles. Ce sont les factions qui nous fournissent à tous un sens, un but à nos vies. »