Source : Funny Fox (cliquez sur l'image)
Ces vraies urgences dont la droite se fiche… alors que les français voudraient y voir une priorité politique. Une preuve de plus de la déconnexion des réalités de nos élites au pouvoir…
« Faute de places, un appel sur deux au 115 reste sans réponse »
C’est en lisant ce titre du Monde, aujourd’hui, que mon sang n’a fait qu’un tour. Je me souviens en effet du contenu de ce billet dans lequel j’évoquais l’amendement N° 439, déposé le 2 décembre 2011 par Valérie Pécresse en personne… Il consistait pour l’intéressée à prétendre prélever 2 millions d’euros sur le fonds d’aide au relogement d’urgence sous prétexte qu’il serait… excédentaire ! (sic) Tout ça pour acheter des gilets-pare-balle. Je n’en raille pas l’éventuelle nécessité pour notre Police Nationale, mais je me demande simplement s’ils tiendront plus chaud aux sdfs dans les rues de Lille, Marseille ou Paris…
Plus sérieusement, la manière dont la France traite ses pauvres n’a jamais été aussi scandaleuse depuis au moins 40 ans. En effet, « Près de la moitié des demandes d’hébergement d’urgence en France n’ont pas abouti en décembre, rapporte le baromètre hivernal publié, vendredi 13 janvier, dans le quotidien La Croix. ». n’y a-t-il pas là une légère contradiction qu’il appartiendrait aux médias dominants de relever et de porter ? Ce n’est pas pour rien que le fondateur historique du Samu Social de la Ville de Paris, et Président de celui-ci, Xavier Emmanuelli, a démissionné en juillet 2011… Il évoquait en effet à l’époque « une situation budgétaire «qui n’est plus gérable». L’ancien secrétaire d’Etat ne pouvait pourtant être taxé de gauchisme puisqu’il fut secrétaire d’État sous Chirac…
La Fnars (Fédération Nationale des Associations de Réinsertion Sociale), qui est à l’origine de ces chiffres va même jusqu’à dénoncer “l’incohérence de la gestion hivernale de l’exclusion”. “[La gestion] ‘au thermomètre’ (…) adapte l’offre d’hébergement d’urgence aux conditions climatiques avant de s’adapter aux besoins des personnes”, écrit-elle, rappelant que les températures de décembre n’ont pas été suffisamment basses pour déclencher l’ouverture de places supplémentaires.
Un manque de place particulièrement criant dans certains départements comme la Loire et le Rhône, où respectivement 91 % et 88 % des demandes n’ont pas donné lieu à un hébergement. “L’absence de places disponibles demeure le principal motif de réponses négatives, elle concerne 60 % des 37 départements, et s’élève sur certains départements de 70 à 80 % des non-attributions”, souligne la Fnars.
Pourtant, selon l’article du Monde qui a déclenché ce billet, selon un sondage réalisé du 6 au 9 janvier par Harris interactive pour la Fnars, 85 % des Français estiment que les candidats à l’élection présidentielle de 2012 devraient faire de la lutte contre la précarité une priorité.
On attend pourtant toujours à l’heure où j’écris ce billet qu’il y ait un Président qui gouverne… au service de ses administrés les plus démunis plutôt que pour les plus aisés qui pourraient se débrouiller sans lui…