L'histoire
Un jour, Cole et Carter se retrouvent dans la même chambre d'hôpital, avec tout le temps nécessaire pour dresser le bilan de leurs vies si dissemblables. Ils découvrent alors qu'ils ont au moins deux choses en commun : un formidable appétit de vivre, et le ferme désir de réaliser d'urgence tous leurs rêves inaccomplis. Les deux hommes embarquent alors pour la plus belle des virées. Un voyage de l'amitié, émaillé d'aventures, d'éclats de rire, de découvertes...
Mon avis
Dans la production américaine actuelle quasi exclusivement tournée vers les ados boutonneux, ce film fait un peu figure d'ovni et de bouffée d'air pur. Non pas qu'il soit très original, mais mettre deux septuagénaires en vedettes sur un sujet pas vraiment gai, sort un peu de l'ordinaire, un peu seulement. Malgré sa belle filmographie et les beaux moments qu'il a pu nous faire offrir par le passé, Rob Reiner ne s'est pas trop foulé sur ce dernier film. Son précédent La rumeur court arrive même à être plus original et mieux fait. Car ici le metteur en scène se contente de filmer et d'admirer un peu trop les deux monstres sacrés qui sont devant sa caméra. Ces deux là sont égaux à eux mêmes : Nicholson cabotine à souhait comme il sait si bien le faire et sans doute plus que d'habitude, presque une caricature de lui-même, tout comme Freeman, simple et sobre comme il en a tout autant l'habitude. Le scénario est lui-aussi comme on pouvait s'y attendre, convenu, dégoulinant de bons sentiments et de morale, bourré de clichés (ah la France et son accordéon et sa Edith Piaf !), tire-larmes au possible, mais avec quand même quelques bonnes répliques. La mise en scène est donc on ne peut plus classique, le minimum syndicale, plate, lisse, sans relief, nous offrant un beau tour du monde de cartes postales tout à fait inutile. La seule raison à peu près valable de voir ce film est la présence de ces deux très grands acteurs, même s'ils ont été meilleurs ailleurs. Pour les voir avant qu'il ne soit trop tard et sans plus attendre...
Filmo sélective Rob Reiner