Bashô sera-t-il samouraï ? Lui qui aime tant la paix, les pinceaux, la neige... Il choisit les chemins vagabonds et devient au Japon l'illustre auteur de ces courts poèmes de trois vers, les haïkus. Bashô ouvre des ateliers de poésie. Et chacun, homme ou femme, jeune ou vieux, dans le japon des villes et des campagnes de ce XVIIe siècle, rit, s'instruit, s'initie aux haïkus... Frédéric Clément a préparé ses propres couleurs et choisi ses papiers japonais pour peindre l'histoire véridique de Bashô, contée par Françoise Kerisel.
- Albin Michel Jeunesse -
Cet album est un enchantement.
Une écriture d'une beauté délicate, de mots d'instants et de mémoires, d'images et de sensations; une illustration précieuse, des peintures en camaïeux parées de végétaux séchés, le pinceau léger, précis; un format et une mise en page qui jouent de la verticalité, un haïku calligraphié.
Toute la qualité de ce livre raconte et rend hommage au raffinement de cette poésie japonaise, à cette poétique japonaise.
Un art, un regard.
Et une initiation. A travers l'histoire de Matsuo qui pouvait " vaincre dans sabre, sans épée, sans combat " , devenu Maître Bashô - et celle de son élève Kikaku qui l'accompagne - c'est l'esprit de sa poésie qu'il emporte, apporte, sa vocation de poète voyageur, celle de la voie du zen.
Quatre saisons pour quatre chapitres, des saisons de vie. Pour chacune d'elles, une page aérienne se déplie. Sur presque toutes, un poème ponctue le récit dans lequel un conte s'immisce.
Un prologue présente la conception de cet ouvrage, les techniques d'illustrations tandis qu'un paragraphe à l'épilogue livre des répères biographiques.
." Haïku :
le plus petit poème du monde,
pas plus long qu'une respiration,
pour saisir une émotion.
Superposez trois vers en 17 syllabes au total.
Faites-les trotter sur 5,7,5 pieds. "
- ( définition en ouverture d'album ) -
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