La guerre fait des ravages et grave son nom sur toutes les lèvres en ce mercredi 11 janvier. Tandis que Bernard Accoyer, le président (UMP) de l'Assemblée nationale, déclarait lors de ses vœux à la presse que, si la gauche l'emportait aux prochaines élections, cela aurait des conséquences "comparables à une guerre", un reporter de France 2, Gilles Jacquier mourait sous les éclats de mortier en Syrie et alors l'Assemblée votait par 286 voix contre 101 le projet de loi transformant le 11 Novembre en une journée d'hommage à " tous les morts pour la France " !
La guerre, métastase indomptable
En nos esprits se met à table
Pour essaimer le cancéreux
Grain de phobie des jours de feu.
La guerre se glisse en tous propos
Dramaturgie au fil des mots
Jusqu’au noir d’exagération
Sur le théâtre des passions.
La guerre esquissée sous les traits
D’un démagogue insoupçonné
Qui peint l’effroi de cataclysme
Si revenait le socialisme.
La guerre, la guerre, si galvaudée
Dans la faconde improvisée
Flèche au venin trop puéril
Pour attiser guerre civile.
Pugilats de récréation
Si loin du fracas des tensions
D’une Syrie défigurée
Sous la mitraille des blindés
Jacquier y brisa ses passions
Témoin sapé dans sa mission
Voix supprimée ; brisure d’écho
Coupure de Presse au fil des maux..
La guerre, la vraie, morbide enfer
Soustrait la vie d’un reporter
Tandis que sous des lustreries
Des mots simulent des tueries.
Novembre en son onzième jour
Saura-t-il honorer l’amour
Des êtres pour la vérité
Et tombés pour nous l’éclairer ?