Si le second devrait s'appuyer sur le premier et le premier s'adapter, tant que faire se peut, au second, ce n'est que très rarement le cas. C'est ce qui explique notamment certaines décisions dont les effets désastreux ont marqué les médias ces dernières années : les inondations suite à Xynthia, le scandales de l'amiante et précédemment du sang contaminé ...
Cette désaffection se traduit notamment par une volonté de mise au pas de l'expertise technique étatique (et généralement garante d'une certaine indépendance) par le pouvoir politique. Ainsi la solution radicale trouvée par certains est la mise en concurrence, et pour cela la séparation de la production de cette expertise des services de l'État.
Cependant, en agissant ainsi, ils privent l'État sur le long terme de sa capacité réelle d'expertise. Or, il apparaît, au vu de comparaisons internationales, que cette capacité est vitale au bons fonctionnement de l'État, notamment dans son rôle de garant du bien public ou de l'intérêt commun.