S.O.S mascarade à Laghouat !

Publié le 13 janvier 2012 par Amroune Layachi

S.O.S mascarade à Laghouat !

Lorsque les responsables embarrassants deviennent embarrassés, mieux vaut faire le premier pas du bien que de se laisser rêver pour le faire. Mieux vaut faire surface de temps à autre que de se laisser aller sous l’eau.

En simple citoyen observateur, il m’a semblé qu’une mascarade a eu lieu réellement à Laghouat ces jours-ci ! Volontaire ou née juste par simple ignorance, ceci n’est pas la question du moins à l’heure actuelle, étant donné que la problématique est bien là.

Il paraît qu’il est constatable par tous que les diverses institutions responsables du processus d’attribution de logements sociaux disposent d’une large marge de discrétion d’une gestion des dossiers non transparente, ouvrant ainsi la voie au clientélisme et à la corruption devenue une manie gangréneuse et même non gênante de nos jours.

En effet, sous l’autorité de l’administration et au nom du social et sous l’emblème de l’élimination des maisons fragiles que des nouveaux logements ont été généreusement distribués à une catégorie de gens bien choisis. Malheureusement, ces gens sont loin d’être plus méritants que d’autres. Aujourd’hui le résultat amer est ostensiblement remarquable et claire la partie qui était immergée et cachée pendant longtemps de l’iceberg vient de faire surface. Il s’agit du comportement indécent de quelques soi-disant responsables minutieusement placés dans ces postes sensibles et stratégiques depuis bien longtemps sans être dérangés.

Ils n’ont pas la qualification requise qui puisse être prononcée, n’ont pas de niveau intellectuel, scientifique ou même religieux avec lequel ils pourraient éventuellement contribuer. Ils vivent en satellite de la société. Ce qui laisse penser à une délinquance flagrante et une insécurité marquante et morose à la société dans le futur.

De nos jours, pour l’acquisition d’un appartement gratis à l’heure actuelle, la recette paraît aussi simple qu’elle l’est. Deux variantes se présentent alors, la première est plus simple et moins gourmande, qui consiste à occuper une maison en ruines et à lancer un appel SOS ’’une famille algérienne vit sous les décombres en l’an 2012’’.

Et vous serez considéré comme étant un sinistré (sans être même pas propriétaire de la localité que vous venez de l’occuper en tant qu’intrus) et évidemment vous ouvrez droit bien fondé à un logement plus que digne avec tout le nécessaire à la vie et le confort à vos caprices. C’est moins fatigant, moins chère et plus rapide. Par la suite, cet appartement sera louable évidemment. La seconde est plus aisée, consiste à tracer au bordj ou aux m’hafirun périmètre généreusement large dans lequel vous bâtissez ensuite deux misérables gourbis, même avec un tas de ferrailles ça peut faire rouler l’affaire. Le premier sera pour les membres de la famille et le second sera pour la seconde famille, le bouc, la chèvre, les gentils chevreaux et les élégantes chevrettes. Et évidemment une partie à part entière bien méritée pour l’âne et sa  chérie-ânesse.

Après une bonne réflexion d’une année environ, vous entamez la seconde phase (al ketba‘l’écriture’), le jet de lettres en masse et sans relâche à toutes les autorités (même celles qui vous paraissent n’ont rien à voir, il se peut quand même qu’ils auront quelque chose même indirecte à voir là-dedans) pour demander une aide financière de construire d’une part et la régularisation de la situation devenue volontairement par hasard lamentable d’autre part et vous serez tous des tristes-heureux et bien sûr bénis par l’Etat. Et la deux-en-une famille sera embarquée pour la nouvelle villa par acclamation. Une villa dont l’allure est plus participative que sociale.

D'où la question : Quel est le nombre de logements dits sociaux qui ont été déjà attribués à cette catégorie ? L’espoir d’avoir une réponse au clair est minime pour les raisons suivantes : d’abord c’est une question classée dérangeante donc qui dérange ceux qui ne veulent pas être dérangés et par conséquent n’ont pas le temps d’être dérangés. Votre question manque de consistance et par conséquent ne mérite même pas un tourne-tête ou une réflexion même charitable. Ladite question risque de faire remuer l’eau calme-usée alors personne ne donne de l’importance à ce genre!

Il y a des gens qui se disent que la question devenue problématique est plus profonde et qu’elle est plus sécuritaire à nos enfants, nos familles et nos biens à long terme que banalement dite sociale. Tandis que les gens de la région, qui proclament d’être victimes ingénus et ouvrant droit, restent planqués sans savoir quoi faire pour le moment et pour demain d’ailleurs. Se sentant déçus et dessaisis de ce qui leur revient de droit par un groupe capricieux clandestinement infiltré dans l’administration locale.

Peut-on apprendre un jour à renoncer à la décision avancée et qu’on juge mauvaise par la suite ? Peut-on apprendre un jour à renoncer à la responsabilité dédiée gratuitement et sans mérite ? Peut-on apprendre un jour à dire non au responsable-abuseur de pouvoir ? Peut-on apprendre un jour à laisser la place qu’on occupe à celle ou à celui jugé plus capable et plus valeureux ? Si aujourd’hui ces gens ont une chose à faire valoir, ce n’est pas par jalousie ou par caprice enfantin. C’est par révolte due à un consentement étouffant d’une injustice aveugle qui a frappé sans merci.

La justice restera pour toujours la base du royaume.

Au nom des vieilles et des vieillards, au nom de toutes celles et de tous ceux qui rêvent d’un foyer légal. Au nom d’une maman brisée et sentie délaissée par une société ingrate qui rêve d’un foyer pour ses petits. Au nom d’un papa de principes qui s’est trouvé après tant d’années de travail et de dons sans le minimum, un foyer-refuge pour sa famille. Nous demandons solennellement au nom du bien à tous ceux qui détiennent la décision, de mettre fin à cette tragédie tant qu’il est temps.

Rendre à César ce qui revient à César et rendre à Dieu ce qui appartient à Dieu !Les ancêtres nous-on dit ! Faisons en sorte que nos agissements soient sincères et honnêtes pour le visage de dieu et rien d’autres. Faisons en sorte que les efforts que nous fournissons et les sacrifices que nous consentons soient purs et germent dans l’âme et la conscience de nos petits-enfants. Décidément, il y a toujours un caïman dans les parages qui guette.

Mahmoud Bensafidine