La dette: le casse du siècle !

Publié le 13 janvier 2012 par Npa_le_havre @NPA_Havre

Depuis plusieurs mois, pas un jour sans une nouvelle annonce en Europe pour exiger des populations toujours plus afin de payer la dette publique. Pas un jour sans un discours culpabilisant expliquant que nous vivons au-dessus de nos moyens. Comme si les besoins d’éducation, de logement ou de santé étaient satisfaits pour tous et toutes en Europe !

La dette fonctionne comme un chantage, les discours médiatiques omettent d’expliquer son origine pour nous faire croire que nous sommes tous et toutes responsables. Le gouvernement Fillon en profite pour imposer un nouveau plan d’austérité, tandis que le candidat socialiste pour 2012 prépare… l’austérité juste ! Les plans proposés, partout en Europe, relèvent de la même logique: faire payer la population afin de satisfaire l’appétit des « marchés financiers », expression abstraite derrière laquelle se cachent des banques, assurances et autres fonds de pensions. Ces institutions financières que les gouvernements ont sauvées en 2008, à coups de centaines de milliards d’euros. Aujourd’hui, ceux-là mêmes qui ont déclenché la crise font des profits grâce aux taux d’intérêt usuraires qu’ils exigent des États endettés. Les cinq grandes banques françaises déclaraient pourtant plus de 21 milliards de profit en 2010.

À chaque fois, ce sont les ménages qui payent la facture. Ces régressions économiques ont pour conséquence en particulier d’accroître les difficultés pour les femmes des milieux populaires, avec moins d’accès à l’emploi et moins de services publics. Pendant que les peuples en Europe sont priés de se serrer la ceinture, les marchés financiers continuent de bénéficier de taux d’intérêt avantageux auprès de la Banque centrale européenne (de l’ordre de 1 %), pour ensuite exiger des États des remboursements avec des intérêts qui peuvent varier entre 3 et 7 % ! Ce chantage à la dette est le casse du siècle, l’ensemble de la population et les biens communs étant pillés pour satisfaire les profits et les revenus des plus riches.

La dette sert d’alibi à des régressions sociales d’ampleur:

  • Privatisations en Grèce, où des entreprises publiques de l’énergie, des transports ou des télécommunications sont bradées.
  • Hausse d’impôts. Le plus inégalitaire d’entre eux, la TVA, est augmenté jusqu’à 23 % en Grèce et au Portugal, les biens de première nécessité seront désormais taxés à 7 % en France.
  • Baisse des prestations sociales: amputation des pensions de retraite, de l’allocation chômage, baisse des remboursements pour les dépenses de santé.