En particulier celle menée dans les domaines de l’éducation («la situation de l’éducation aujourd’hui est littéralement insupportable») ou de l’économie, incitant l’Etat à suivre l’exemple aquitain.
« Nous avons fait de gros efforts ici, de sorte que notre région est l’une des moins endettées de France. Mais cet effort de rigueur doit aussi être accompagné par un effort de croissance. Il ne faut pas seulement se serrer la ceinture, il faut surtout réorienter nos efforts vers des actions efficaces». Parmi les priorités de la Région, université et recherche occupent une place de choix. Estimant que l’Etat a un peu trop tendance à tirer la couverture à lui concernant les bons résultats obtenus par l’université bordelaise, Alain Rousset a tenu à recadrer les choses : « La Région investit dans ces projets deux à trois fois plus que l’Etat, c’est donc souvent elle qui est à l’origine des résultats d’excellence. Alors si la gouvernance du PRES (la future université unique de Bordeaux, en cours de constitution, ndlr) n’intègre pas la Région, ce sera sans nous ! On ne peut pas être qu’un tiroir-caisse.» Quant à l’argent promis par l’Etat dans le cadre du Grand Emprunt, «j’espère que Bercy a cet argent dans ses caisses et qu’on ne va pas découvrir une situation à la grecque au mois de mai», prévient Alain Rousset.
Cap sur les biocarburants
Le Président a également rappelé les priorités définies par la Région pour 2012 : réorienter les budgets de recherche vers le secteur des technologies, développer le secteur de la santé («il compte 8000 emplois aujourd’hui, il en faudra 10 ou 12 000»), du laser-optique et se «lancer sur certaines aventures technologiques». Ce sera notamment le cas avec les bio-carburants. La Région va financer trois plateformes de développement des biocarburants utilisant des technologies différentes. Elles seront implantées à Lacq (64), Soustons (40) et sur la zone portuaire de Bassens. Cette dernière sera pilotée par l’entreprise libournaise Fermentalg, qui travaille à la production de biocarburants à partir de microalgues marines. Mais tous ces projets sont à remettre dans un contexte économique difficile. «La situation financière de notre collectivité est très favorable et malgré ça nous avons des difficultés d’accès à l’emprunt pour financer nos actions. Les règles d’intervention des banques sont devenues tellement draconiennes qu’elles ne correspondent plus aux besoins de l’économie».•SL