Notes en cours sur un travail d'Olivier de Sépibus à paraître aux éditions Nuit Myrtide.
L’indéterminé alentour qui se fuie, le regard qu’on y oppose, qu’on y plante, y trace ses bords, construit des murs.
On aime à rasseoir dans l’idée d’un abri.
Le paysage conserve dans ses multiplicités la trace du regard qui le détermine.
Peut-être que paysage ne nomme rien d’autre que cette trace.
A regarder profondément, longuement ce qui nous fait face on s’y retrouve toujours debout au centre, visage vous regardant de près.
On est au bout de lui, à son extrémité, comme il est au bout de soi.
Ainsi le paysage sera-t-il toujours en un point semblable à nous même.
Point dans lequel le regard se projette sous la forme de l’image qu’il s’en va construire.
Ainsi, si le paysage est dans l’image, l’image en retour rejoint le paysage, l’habite.
Le paysage est un allé/retour du regard.
Marque un point, fixe le paysage, pose une balise, détermine un lieu autant qu’il le laisse insitué.
D’une image l’autre, relie l’espace et le temps par une permanence relative : la construction cubique.
La met à plat dans une image, multiplie les images ponctuées de ce signe. Multiplication qui concoure à l’abstraire : lieu flottant.
Au défilé des pages, idée d’animation : mouvement qui fait du sur place.
Ce qui demeure : cube de pierre enserré dans le paysage, dans l’image que l’on dresse au devant de soi, suspendus entre la réalité et l’image photographique.
Un écueil sur lequel la pensée se déchire.