L’épreuve avait été annulée en 2011 suite aux émeutes qui avaient secoué la capitale Manama et un an plus tard, le calme n’est toujours pas revenu à Manama. Des centaines de personnes se sont rassemblées samedi dernier à l’appel de l’opposition pour protester contre l’interdiction de manifester imposée par la police. Ces dernières semaines, plusieurs se sont encore organisés et l'un d'eux a même fait une victime le 31 décembre.
Ces événements ont amené le vice-président du centre bahreïni pour les droits de l’Homme, Nabil Rajab, à appeler les équipes et les pilotes de Formule 1 à boycotter le Grand Prix. Son appel a d'ailleurs été soutenu par Mariwan Hama-Saïd, membre de l’association new-yorkaise Human Rights Watch. Mais les organisateurs de l’épreuve ont toutefois tenu à relativiser ces appels au boycott ce lundi.
Un porte-parole du Circuit International de Bahreïn a indiqué : "L’an dernier, le Roi de Bahreïn a commandé un rapport indépendant destiné à faire la lumière sur les allégations de violation des droits de l’Homme et les conclusions de ce rapport ont été publiées en novembre.
Le rapport a trouvé des preuves de violations des droits de l’Homme et suggéré certaines recommandations générales et d’autres plus spécifiques. Le gouvernement a pleinement reconnu les conclusions de ce rapport et travaille à la mise en place de ces recommandations.
Le Grand Prix de Bahreïn constitue pour sa part une place fondamentale dans l’économie locale. Il est soutenu par une écrasante majorité de gens issus de tous les horizons de la société à Bahreïn et représente un symbole d’unité nationale. Ce rapport indépendant était une étape importante à franchir pour Bahreïn et nous allons maintenant travailler sans relâche pour nous assurer que la course soit un grand succès."