lâcher prise

Publié le 12 janvier 2012 par Pjjp44

 source: Toile

.../...Je traverse la chaussée et je pense à tous ces mots contenus dans les livres, tellement de livres, tellement de mots qi se courent après.Un mot regarde le préfixe du mot après lequel il cavale, il court sur la page. Parfois il jette un coup d'oeil par-dessus son épaule et observe le suffixe du mot qui lui court après. De peur de se marcher dessus, le mot s'aménage un espace et pendant qu'il court, il faut qu'il fasse gaffe le mot, car il peut choir sur une virgule, se prendre un point dans la gueule, quand c'est pas deux, se faire cerner par des parenthèses, entre guillemets.Il lui arrive même de se faire unir par un trait, alors le mot va par deux, clopin-clopant. D'autres fois il court et puis plu rien, alors il saute la page. Mais les mots prennent leurs précautions. Les mots dans leur course se réunissent en phrases, en paragraphes. Et ils courent comme ça depuis tellement longtemps, se posent tellement de questions qu'ils oublient au bout du compte qu'il n'est qu'un seul vainqueur, un indépendant celui-là, qui attendait là depuis le début, le mot "fin"..../..."
extrait de:" Babylone sous les bombes"- Stéphane Mariesté-

"Le confectionneur d'une malle remplie de trésors ne peut imaginer l'usage qu'en fera quelques décennies plus tard, l'heureux dépositaire. En fonction de son histoire, de son expérience, celui-ci va puiser dans la malle, désorganisant son contenu, s'appropriant de la sorte ce qu'il juge le plus apte à satisfaire son appétit de découvertes. Peut-être la confiera-t-il à d'autres, leur laissant son mode d'emploi, oubliant ainsi que son inventaire, incomplet et partial, ne peut que révéler dans ce qu'il a écrit son propre trésor."
-Jean-Pierre Bénézech-

Les mots font toutes les tailles et quand ils vont à la bailleils gonflentet jurent qu'on ne les y reprendra plus.

oreilles chastes ou bouchées double  s'abstenir:


Parfois aussi les mots sont à l'heure de l'économie, du côté du Croisic, pendant les grandes vacances. Ils s'écrivent alors des carte postales sur une table légèrement  poisseuse en regardant se carapater  un cerf-volant en mal de transport.
Tati, sors de ce corps.