Hung – Saison 3

Prisonnier de la crise économique, le héros de HUNG (HBO) décide de dépasser le cadre tranquille de sa vie de banlieue réduite à néant, pour pénétrer un secteur fleurissant.. Devenir gigolo de luxe. Pas évident, et c’est là tout le sel de la série ; comment combiner vie tranquille et familiale, avec un emploi plutôt nocturne et caché. Sans compter la concurrence.

La troisième année de HUNG relève quelque peu le niveau, après avoir tourné en rond dans sa deuxième saison. On se concentre sur le personnage principal, et son activité redevenu viable. Passé les problèmes de famille (sauf évidemment l’ex-femme toujours dans les parages), Ray peut se concentrer sur ses missions, alors que sa « pimp » ouvre un centre pour femmes, histoire de dissimuler tout ça. Nos deux débutants en prostitution masculine ne sont pas au bout de leurs peines, alors que tout s’annonce bien. Leur ancienne tutrice devient leur principale concurrente. Et engage un jeune loup pour subvenir aux besoins de sa clientèle. L’affrontement durera peu, mais démontre bien que dans leur tentative de business modèle, l’âge est un facteur important. Ray pique sa crise de la quarantaine, doute, et c’est là que ça touche juste. Parvenant à donner plus de consistance en se regroupant autour du duo principal, la série n’en gagne que peu de choses : cette saison sera la dernière.

Pour autant, on remontait la pente. Cette troisième année gagnait en sous intrigues un poil plus passionnante, le ton était plus tenu et le rythme constant. Revenant à l’homme derrière la.. enfin bref, HUNG évite de sortir de sa ligne conductrice, ce qui s’avérait assez ennuyant en deuxième année. Offrant un final assez ingrat et aussi absurde qu’à d’autres moments, la série se conclut sur une bonne note, mais en manquant de clôturer proprement leurs aventures. Peu importe, la fin de HUNG permet d’imaginer un « ils vivèrent heureux et à jamais » assez iconoclaste dans le contexte général, qui donne le sourire. Clap de fin.