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Brûlant sujet que celui de la dette publique traité à l’Assemblée nationale, le 13 décembre dernier, lors des 37èmes rendez-vous parlementaires de Contribuables Associés, présidé par Jean-Charles Taugourdeau, député UMP de Maine-et-Loire.
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L’économiste Pierre Garello, professeur à Aix-Marseille III et chercheur à l’Institut de recherches économiques et fiscales (IREF), a présenté la monographie qu’il a rédigée pour Contribuables Associés (avec Vesselina Spassova), «La crise de la dette souveraine» (octobre 2011).
En croissance rapide depuis les années 70, « la dette a souvent été préférée à l’impôt parce que son remboursement est différé dans le temps avec l’espoir que d’autres paieront. » Dépassant 1 700 milliards d’euros (six fois le montant des recettes de l’État), elle s’emballe depuis une décennie.
Sa charge (intérêts annuels) de 45,4 milliards d’euros – plus des 4/5èmes des recettes de l’impôt sur le revenu – est le deuxième poste budgétaire après l’Éducation nationale. Elle sera bientôt le premier.
L’administration centrale engendre 77 % de la dette. Mais ce sont les dépenses des administrations publiques locales (10% de la dette) qui ont augmenté le plus vite ces 30 dernières années : 3,3 % de croissance moyenne en volume. Depuis le début des années 1980, la dette des administrations de Sécurité sociale (12 %) est passée de 18,9 % à 24,2 % du PIB.
Le journaliste et écrivain François de Closets, auteur de «L’échéance : Français, vous n’avez encore rien vu» (Fayard, 2011) a insisté sur les très prochaines et dramatiques conséquences du surendettement, si rien n’est fait : à savoir l’explosion des taux d’intérêt, qui étranglera notre pays. D’autant qu’à la crise des finances publiques s’ajoute celle des finances privées.
Le surendettement public français actuel n’a connu d’équivalent qu’au sortir des grandes guerres. Jamais on n’avait connu une telle situation après plus d’un demi-siècle de paix. Surendettée, la France a moins bien résisté à la crise que la Suède, le Canada, l’Allemagne et bien d’autres.
Alain Mathieu, président de Contribuables Associés, a mis en évidence les écarts de performance entre la France et l’Allemagne. Il est l’auteur de «Ces mythes qui ruinent la France» (éditions du Cri, décembre 2011).
Non seulement cet ouvrage établit un constat exhaustif de la situation française, mais il propose aussi un programme complet de réformes pour remettre notre pays sur les rails : réduction du coût de la fonction publique, diminution des dépenses sociales, réforme de la fiscalité…
Cela passe par l’instauration de la démocratie directe.
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