Si on décortique le terme, olorime (ou holorime) signifie « une seule rime ». Les vers olorimes vont souvent par paire et on pourrait les définir comme rimes riches, voire opulentes ! Plus sérieusement, ou pas, je dirais qu’il s’agit d’une hypertrophie de la rime puisque poussée à son extrême, le must du vers, la Rolls du poète. Comme bien souvent, l’exemple décongestionne les esprits souillés par des mots peu clairs, alors le voici, l’exemple :
Alphonse Allais, écrivain, journaliste et humoriste, écrivit en son temps :
Je dis, mettons, vers mes passages souterrains,
Jeudi, mes tons verts, mais pas sages, sous tes reins.
Compris ? Ou encore du même auteur :
Par les bois du djinn où s’entasse de l’effroi,
Parle et bois du gin ou cent tasses de lait froid.
Jacques Prévert (qui sort du carcan des deux vers) :
Sodome et Gomorrhe,
Sceaux d’hommes égaux morts,
Seaux d’eau, mégots morts.
Et puisque vous savez dorénavant ce qu’est un olorime, je me laisse aller à vous faire part d’une de mes compositions :
Je l’ai tant aimé,
Gelés, tends tes mets,
Jeux laids, tante Aimée,
Je l’ai, tente et mets !
Allez, proposez nous vos créations via les commentaires, cela peut être drôle !
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