3, 2, 1… et c’est parti pour les soldes ! Cette si merveilleuse période pour le consommateur qui lui permet de réaliser de bonnes affaires, le commerçant étant autorisé à vendre à perte.
Naturellement, les médias se saisissent de cette actualité. On découvre alors des articles et reportages décrivant un delirium tremens collectif où des jeunes femmes attendent fébrilement la montée du rideau métallique de leur boutique favorite et se ruent sur le premier article venu une fois le Sésame du magasin franchi. Pire que des groupies d’un boys band !
Les soldes deviennent ainsi une grande messe au cours de laquelle se retrouvent ses dévotes pratiquant le sacrifice financier dans des temples du consumérisme.
Heureusement, la réalité est tout autre et les clients font raisonnablement leurs achats. Mais il est sans doute plus vendeur de créer l’événement et de choisir des images percutantes… Les journalistes doivent d’ailleurs avoir une bien piètre image des soldes, les associant uniquement à une préoccupation féminine. Et sans doute est-ce pour cette raison que les médias s’évertuent à féminiser le mot « soldes ».
Eh bien non, messieurs (et mesdames aussi parfois hélas) ! Ne vous en déplaise, les soldes sont comme les rabais, ils sont masculins. Les remises et les ristournes, elles, sont du genre féminin.
Seule la solde militaire (surprenant, n’est-il pas ?) prend un « la ». Les soldes des magasins sont, quant à eux (et pas elles), intéressants (et pas intéressantes) et alléchants (et pas alléchantes).
Alors, mesdames et messieurs les journalistes, vous me copierez cent fois la phrase suivante : « J’ai dépensé ma solde aux soldes saisonniers. ».