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ROCK/COLD WAVE – ambiance noire, paroles torturées : le premier album des Vaudois, enregistré en coup de vent, présente un bilan de santé positif pour la scène musicale locale.
GITK entre en matière avec "On My Own", titre lourd aux sons largement altérés. Comprenant des riffs excellents, "On My Own" est trahie à mon goût par le couplet parlé en deuxième partie, qui n’est pas à la hauteur du reste de la chanson. Après "Lady", chanson plus rapide et optimiste (en termes relatifs…), GITK présente une reprise de "Policy Of Truth" de Depeche Mode. Psychédélique, infusée de sons électro, les Vaudois rendent un hommage très réussi à l’original. GITK continue sa lancée psychédélique avec Temazcal – sorte de jam session répétitif et envoûtant, cette chanson porte bien son nom !
A mon avis, le point culminant de l’album se situe aux alentours de la sixième plage. "Cop", titre à la guitare rapide, souligné par une basse nerveuse, offre un réveil bienvenu à l’auditeur. Celui-ci est suivi directement par Satisfucktion, chanson du même titre que l’album : elle débute en sourdine, puis alterne entre des couplets calmes et mélodieux et un refrain pour le moins masculin.
De manière générale, le fil rouge de SATISFUCKTION, qui se retrouve sur la pochette du disque et dans le nom provocateur du groupe, est la relation émotionnelle souvent turbulente entre les hommes et les femmes. Les paroles noires et déprimées s’accordent parfaitement avec les accords choisis pour les diverses chansons, et apportent une cohérence au produit fini. Le clip de "Cop", réalisé dans un quartier du Flon plongé dans la nuit, capture remarquablement l’ambiance de l’album, et vaut absolument un coup d’œil – chapeau à la fine équipe du 45 !
A titre d’information pour les intéressés, GITK jouera au festival Fest’Hivers de Lausanne le 4 février.