Are You There, Chelsea // Saison 1. Episode 1. Pilot.
J’ai entendu ici ou là que l’on reprochait à la série d’être vulgaire. C’est bel et bien le cas, mais bon, ce n’est pas tellement un problème puisque des séries comme Whitney et 2 Broke Girls en font le fond de commerce et il se trouve que ces deux sitcoms sont plutôt drôles l’une comme l’autre. Du coup, je me suis dit, allons y, tentons Are You There, Chelsea comme une sitcom qui renoue avec un passé qu’on aurait presque préféré oublié dans ce genre de série. C’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais. Avec le cast, l’histoire, la créatrice, … je m’attendais vraiment à une série plus drôle, qui surprend un peu plus avec son comique de situation, ici puant de naphtaline. Comme quoi, on peut être en 2012 et avoir encore envie de faire des sitcoms à l’arrière goût de péremption. Je suis très méchant c’est vrai, mais il faut savoir être réaliste. Ce n’est pas un bon pilote. Car il y avait un truc qui me plaisait dans l’idée, juste un truc et puis il y a eu toutes les modifications de cast, le retournage du pilote, … Tellement de trucs en coulisses qui nous disait que la série n’était finalement pas si bonne que ça avant même de pouvoir la découvrir.
Inspirée de la jeunesse de la comédienne Chelsea Handler, cette comédie est centrée sur une barmaid dans la vingtaine qui n'a pas pour habitude de mâcher ses mots, surtout quand elle a un coup dans le nez, ce qui arrive presque tous les jours...
Comme je le disais donc, le scénario de cette série est inspiré de la jeunesse de Chelsea Handler, comédien bas de gamme et inconnue au bataillon dans les séries (et même le cinéma). Il incarne d’ailleurs le rôle de Sloane, la meilleure amie de Chelsea dans la série. Et pour informations, elle jouait Heather dans la sitcom assez mauvaise In the Motherhood et a incarnée l’émission Chelsea Lately durant trois années. Son propre rôle est quant à lui incarné par Laura Prepon (Donna dans That 70’s Show). Cette dernière fait le show, comme elle peut, et y parvient par moment (notamment la scène d’ouverture de l’épisode avec Dot Jones ou encore la scène de débauche). Cependant, je pense pas que ce soit sa faute à elle si le personnage manque de consistance, mais tout simplement à cause du scénario. Car je l’aime bien cette petite (enfin, grande maintenant) moi. Créée par Julia Ann Larson, scénariste de Dharma & Greg à ses débuts, cette adaptation de la vie de Chelsea Handler manque de fond, et d’humour. Rien ne fonctionne ou presque et les blagues n’ont pas grand impact sur le téléspectateur. J’ai ri aussi, mais c’était assez mince par rapport à ma consternation.
Ainsi, les lacunes de « Are You There, Chelsea » c’est aussi de faire tourner sa série autour du thème de l’alcool. Le rythme est donc très light, car il faut constamment faire des blagues avec de l’alcool dedans sauf que les blagues de bouteille, ça va bien quand on a quelques verres dans le nez, mais c’est tout. La série a donc un gros souci de scénario. Ce n’est pas la pire que j’ai vu en cette nouvelle saison américaine mais elle est loin d’être la meilleure. Franchement, entre Whitney, New Girl, Up All Night ou encore 2 Broke Girls (et outre mesure Suburgatory) on est déjà plutôt bien servi de nouveautés bien sympathiques. Du coup… arrêtons les frais. Et puis NBC n’a lancé cette série qu’en mi saison, preuve de la confiance que la chaîne a réellement en cette série… J’aurais préféré voir BFF ou Bent parmi les sitcoms que NBC a commandées en mai de l’an dernier. Cela aurait sûrement été bien mieux (en tout cas, je veux le croire). Au final, voilà, on se retrouve avec un pitch pas original certes mais sympa, qui découle sur un pilote qui pue littéralement. Je sais pas si je vais poursuivre l’aventure, mais si c’est le cas, ce ne sera pas avant un moment.
Note : 3/10. En bref, un pilot de mauvaise facture, écrit comme après avoir bu une bouteille de vodka.