95% des femmes implantées de PIP au Royaume-Uni, se sont fait opérer dans des cliniques privées et de nombreux groupes britanniques, comme l'un des plus importants acheteurs de PIP en Angleterre, Harley médical, ont déjà fait part de leur refus d'effectuer gratuitement les explantations et le National Institute of Health (NHS) se refuse à payer la note. Les chaines privées estiment que cette affaire est de la responsabilité du gouvernement et des autorités si ces implants ont été autorisés sur le marché britannique. L'Agence de réglementation (MHRA), leur autorité de régulation, a approuvé ces implants et n'a pas effectué les contrôles nécessaires
Aujourd'hui, plus de 17.000 patientes britanniques seraient face au mur, sans autre recours que le NHS et sans solution de remplacement. Les femmes britanniques implantées dans ces cliniques se retrouvent confrontées à un parcours compliqué. En cas de refus de leur clinique d'origine, elles ont certes accès à un établissement public du NHS par l'intermédiaire de leur médecin généraliste pour le retrait de leur prothèse mais devront payer pour le remplacement de leurs prothèses. Les différentes sociétés ou organismes professionnels de chirurgie esthétique, favorables voire déclencheurs de la prise en charge du retrait des implants PIP, exhortent cependant les chirurgiens britanniques de ne pas facturer.
La nouvelle enquête lancée au Royaume-Uni, sur la sécurité et la réglementation de l'industrie dans son ensemble devrait constituer une « arme » pour le ministère de la santé britannique, permettant de vérifier que les dispositifs ont été enregistrés, que les chirurgiens ont les compétences requises et si les cliniques sont équipées correctement. Les normes de sécurité des cliniques privées seront également contrôlées. L'Union européenne travaille actuellement à un projet de réglementation européenne qui durcirait les procédures de contrôle pour les fabricants et s'assurerait d'une traçabilité telle que chaque implant ou dispositif défectueux pourrait permettre de remonter à la source. Un projet non sans obstacles.
Sources : NHS, MHRA
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