Si vous avez un enfant en bas âge, il vous a peut-être déjà demandé de laisser la lumière allumée la nuit, pour conjurer son angoisse de l’obscurité. Quelle gaspillage d’énergie ! Heureusement, deux diplômés de la Design Academy d’Eindhoven en 2009, Gionata Gatto et Mike Thompson, ont eu l’idée de piéger des pigments photoluminescents entre deux couches de verre de Murano, utilisé pour réaliser la forme de leurs luminaires.
Lampe photoluminescente
Et ça marche ! Ils ont obtenu un résultat magnifique pour le design et économe en énergie : une lampe qui continue d’éclairer après qu’on l’a éteinte !
Chaque lampe est fondue et soufflée à la main en verre de Murano
Les résultats sont surprenants : après 30 minutes d’éclairage électrique par des ampoules LED, le verre traité a piégé suffisemment de photons pour éclairer 8 heures d’affilée. Un peu à la manière des objets en plastique phosporescents qu’on destine aux enfants dans les cirques ou dans les événements de plein-air. Cela ne permet pas lire, mais c’est suffisant pour se repérer dans le noir.
Cette technique de traitement du verre, capable de résister à une interruption d’alimentation électrique, pourrait se retrouver dans de nombreux luminaires, comme les veilleuses pour enfants ou l’éclairage de sécurité. A l’année, elle représente pour chaque ampoule un gisement de quelques dizaines d’euros d’économies sur la facture.
Evidemment, le verre de l’île de Murano, située dans la lagune de Venise, revient très cher du fait de sa renommée internationale. Mais d’autres verres meilleur marché pourraient s’y substituer pour des productions industrielles, afin d’obtenir des produits encore plus économes en énergie que les LED vendues aujourd’hui.
Remonter à la source :
Trap Light