Hongrie, Chili ... le mot dictature à fleur de peau....

Publié le 12 janvier 2012 par Marine8888

Viktor Orban, défie la démocratie. L'Europe alourdie peine à concevoir  une  risposte à la hauteur de cet affront. En 1999, lorsqu'il s'était agi de fustiger Jörg Haider, homme politique de l'extrême droite autrichienne négociant son entrée au gouvernement du chancelier conservateur Wolgang Schüssel après que son parti le FPÖ ait obtenu 26,8% des voix aux éléctions, les voix européennes avaient clairement fait entendre leur opposition, leur indignation, leur rejet viscérale d'un populisme rampant, mortifère. 

En ce temps-là, Vaclav Havel vivait encore et la crise n'avait pas atteint le point de bascule dangereux qui paralyse les Etats, le terrorisme ne servait pas d'alibi pour grignoter de ci de là des libertés et donner libre cours à des tentations de plein pouvoir qui guette plus d'un chef d'Etat. La démocratie est là pour veiller à ces dérives. Quand la démocratie engendre elle-même ce fléau totalitaire que rien n'arrête. Il n'y a pas de concessions à faire, ni de transactions à mener pas plus que de négociations, il n'y a que la condamnation possible. Pas du bout des lèvres mais clairement exprimée et portée par les voix de tous les dirigeants européens. 

Cette dérive populiste qui s'appuie, depuis le 1er janvier, en Hongrie, sur une nouvelle constitution aux accents nationalistes et une loi qui musèle la presse est dangereuse. La tentation est puissante qui voit dans le repli identitaire la solution à tous les problèmes engendrés par la crise. Le rêve européen se fissure dangereusement. 

Au chili, le  programme scolaire officiel approuvé par le Conseil national de l’Education, a fait disparaître le mot dictature. du programme d’histoire, le terme de “dictature militaire” a été remplacé par “gouvernement militaire”.
"En tant qu’historienne, je m’insurge contre ces affirmations, parce que le débat sur notre passé reste ouvert et que les changements conceptuels ne sont ni innocents ni anodins. Ces changements cachent une intention politique et idéologique évidente et c’est pourquoi il est important de la rendre visible au plus grand nombre. N’oublions pas que c’est ce passé qu’on va enseigner aux enfants de notre pays." s'indigne Cristina Moyano dans un article paru dans le Courrier international. ... A lire

Dictature, ce mot qui ne dit son nom et que d'aucuns préfèrent cacher plutôt que de le voir...