Je suis étonnée que
Craig Ferguson et
David Letterman ne l’aient pas encore invitée à venir leur faire un brin de causette. Peut-être parce ce que l’emploi du temps de
Jessica Chastain a des allures de gruyère suisse depuis un an. Sa carrière a décollé d’un coup d’un seul en 2011, après quelques débuts balbutiant à la télévision. Avant d’aborder les plateaux, c’est sur les planches de théâtre (croisant modestement sur sa route Philip Seymour Hoffman) qu’elle fait ses premières armes. Elle ne tardera d’ailleurs pas à les retrouver dans une
production broadwaienne l’année prochaine.
Je suis tombée sous son charme (en détronnant ainsi l’indétronnable
Amber Heard dans mon coeur) comme mes très bon amis Al Pacino, Terrence Malick, Sean Penn,
Steven Spielberg. C’est sûr qu’en devenant la
coqueluche de ces messieurs, le festival de Chastainiades qui s’ensuivit fut à peine étonnant. Ce n’est pas en mère fragile pleurant son enfant que je l’ai découverte (car je n’ai jeté un oeil à
Tree of Life que récemment et n’en suis malheureusement pas venue à bout), mais en blonde peroxydée impudique, maladroite et attachante dans
The Help. Les projets se sont enfilés comme des perles pour cette actrice tout juste trentenaire, à la beauté d’une poupée de porcelaine et aux allures d’ado sage. C’est ce qui plaît chez elle. Cette délicatesse et cette douceur dans le regard, sa fragilité aussi. Au cinéma en ce moment, il ne faut ni rater
Killing Fields où elle joue les flics à la peau dure, ni
Take Shelter dans lequel elle donne la réplique au formidable
Michael Shannon en proie à la folie et aux hallucinations.
Comme un caméléon, elle se fond avec aisance dans tout type de rôle et le démontre avec ses projets du moment : Coriolanus, drame shakespearien dirigé par Ralph Fiennes, Mama – une prod. horrifique de Guillermo Del Toro, un futur projet de Terrence Malik une nouvelle fois. En prévision, elle se glissera également dans la peau de Lady Di (Caught in Flight) et risque d’aller traquer Ben Laden dans le futur film de Kathryn Bigelow.
C’est un peu le pendant féminin de Ryan Gosling. Très prisée, un charme fou, on a envie de tomber amoureux et de regarder son talent s’étaler sur grand écran.