Après "Noir Océan", publié en France en 2010, c'est "Noir Karma", tiré d'une histoire vraie ayant l'Islande pour décor, qui envahira les librairies dans quelques semaines. Quant à "Black's game", le film issu de ce dernier ouvrage (en salle cette année), il n'échappe pas à la règle. Sachez-le avant d'emmener vos bambins : meurtriers impitoyables, sanglantes revanches de mafieux patibulaires, addictions diverses et variées... sont largement plus présents que les biches innocentes gambadant gaiement à l'orée d'une forêt printanière aux côtés de leurs amis les papillons colorés. Le long-métrage d'Óskar Þór Axelsson ferait passer le final tumultueux de Scarface pour un documentaire sur les soubresauts vindicatifs des kangourous Australiens. Au moment d'installer ma caméra pour l'enregistrer, j'ai donc craint que Stefan ne veuille substituer les voeux guillerets de ce début d'année par d'autres souhaits autrement plus sinistres. Je le confesse, je fus déçu. Bien qu'il ne fut jamais pêcheur de métier (contrairement à ce que certains ont écrit), j'ai mordu à l'hameçon. Non pas que l'apologie du coup de boule, le plébiscite du maniement du AK-47 dans les crèches ou la distribution gratuite de marijuana dans les ministères du monde entier... m'eut enthousiasmé (quoique pour la dernière suggestion...), mais je m'attendais à voir s'exprimer l'imagination torturée et néanmoins fertile de Stefan avec un peu plus de vigueur viking. A moins... A moins qu'il n'ait fallu prendre ce message convenu pour de l'humour. Noir, bien entendu.
A venir : les voeux de Kron-Kron.