La droite ne défend pas les familles, elle défend les avantages fiscaux d'une petite minorité de privilégiés, ce qui est bien différent.
Les familles, elles, ont été les grandes oubliées du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Trois promesses leur avaient été faites par le candidat sortant :
- le versement des allocations familiales dès le premier enfant,
- la création d'un droit opposable à la garde d'enfant,
- la création de 200 000 places d'accueil de la petite enfance.
Aucune de ces promesses n'a été tenue. Pire, la branche famille de la sécurité sociale, historiquement excédentaire, s'enfonce dans les déficits et les familles ont subi le matraquage et la baisse de leur pouvoir d'achat. Il fut un temps où le ministère de la famille avait même été supprimé au sein du gouvernement Fillon, ce qui avait provoqué la colère de toutes les associations familiales.
La droite a été totalement indifférente en particulier à la précarisation des 1,5 million de familles monoparentales, et à la situation des mères de famille qui élèvent seules leurs enfants et qui ont été jetées dans la pauvreté. 70% d'entre elles connaissent désormais des difficultés pour boucler leur fin de mois.
Aujourd'hui ces familles n'ont pas d'aide et 2,5 millions d'enfants connaissent la pauvreté. En fait 50% des familles doivent se partager 10% du quotient familial tandis que les 10% des familles les plus favorisées bénéficient de 42% de l'aide. La droite trouve cela normal, pas nous !
Les familles qui n'ont aujourd'hui aucune aide au travers de la fiscalité ne demandent pas l'assistanat, mais l'égalité et la justice. C'est ce qu'apportera la modulation du quotient familial proposée par François Hollande afin que ce système soit moins inégalitaire et soutienne toutes les familles.
Par Delphine Batho, porthe-parole de François Hollande.