Les inspirations de Max Payne 3

En plus des détails apportés aux rouages techniques et conceptuels du prochain Max Payne, Rockstar s’est assuré que l’air du Brésil (la nouvelle scène de la série) se fasse bien sentir par les joueurs. C’est ainsi que des travaux de recherche importants ont été réalisés afin de contribuer à l’authenticité du jeu : d’ici les prochains semaines et mois, les créateurs de GTA nous feront entrevoir ces travaux, des collectes d’informations et de ressources à São Paulo jusqu’au casting local pour les piétons du jeu.

À gauche : les forces spéciales de São Paulo, le GATE (Grupo de Acões Táticas Especiais); À droite : les forces d'interventions dans Max Payne 3, l'UFE (Unidade de Forças Especiais)

Le São Paulo de Max Payne 3 dispose de ses propres chevaliers vaillants : l’Unidade de Forças Especiais (UFE), une unité de force spéciale policière inspirée de vrais groupes d’élite comme on en voit dans les documentaires tels que Favela Rising et Bus 174, ainsi que les films comme Carandiru, Tropa de Elite et sa suite Tropa de Elite 2. Les forces spéciales pullulent au Brésil : à São Paulo on a le GATE (Grupo de Ações Táticas Especiais), le GARRA (Grupo Armado de Repressão a Roubos e Assaltos) et le GOE (Grupamento de Operações Especiais), sans oublier le fameux BOPE (Batalhão de Operações Policiais Especiais) de Rio. L’arsenal des autorités brésiliennes ont été étudiés de fond en comble : on y retrouve ainsi des armes manufacturés au sein du pays et d’autres venant des États-Unis, d’Allemagne et d’Italie.
Face à ces redoutables forces de police on retrouve de tout aussi redoutables gangs, organisés et armés, qui règnent sur les favelas de São Paulo. Même avec une politique très stricte sur les armes à feu, les vastes frontières difficiles à couvrir sont des portes ouvertes pour les 10 pays sud-américains voisins, ainsi que leurs armes. Avec un accès aux plus puissants fusils d’assaut, les gangs brésiliens sont prêts à faire la guerre à n’importe qui, que ce soit les gangs rivaux ou les forces de l’ordre.

À gauche : les développeurs visitent les favelas de São Paulo en vue de s'inspirer pour le level design; À droite : Max Payne rentre dans sa reconstitution virtuelle

Les artistes et développeurs de Rockstar ont fait plusieurs voyages au Brésil afin de collecter les assets qui contribueront à recréer de façon authentique l’environnement de São Paulo. Des milliers de photos ont été prises pour les textures ainsi que les images de références, tandis que les vêtements locaux ont été scannés. Ils n’ont pas non plus hésité à interviewer un bon nombre de Paulistanos, allant des chanteurs de bossa nova à des champions de jujitsu, et même des membres de gang des favelas. D’autres informations plus détaillées sont à venir concernant ce travail de R&D très profond effectué par l’équipe de Rockstar à São Paulo.

Si Max Payne 3 prend beaucoup pour référence la réalité, il n’oublie pas ses inspirations cinématographiques qui lui donne son caractère “noir” et “film d’action à la gâchette facile”. Si le premier reste très cher aux fans de la série et semble être oublié dans ce nouveau Max Payne, le dernier reste un héritage important pour la série. C’est pourquoi on regarde aujourd’hui de près The Killer, un film de 1989 réalisé par John Woo.

“Il a l’air déterminé mais pas cruel. Il y a quelque chose d’héroïque dans ses actes. Il y a du courage en lui, il n’a pas l’air d’un tueur. Il nous a croisé avec tant de calme…”

C’est ainsi que l’inspecteur hongkongais Li décrit à un portraitiste de la police l’assassin mystérieux et solitaire qui l’intriguera tant… Rockstar décrit “The Killer” comme le meilleur de ce genre (qui a été initié dans les années 80 par des directeurs tels que Woo et Ringo Lam) avec ses fusillades stylisées et exagérées agrémentées de slow-motions, ainsi que ses touches mélodramatiques qui soulignent l’action (le colombes blances, les vibraphones aux sons mystiques, les églises éclairées aux bougies, etc.) sans oublier le jeu de Chow Yun-fat dans le rôle du tueur. ”The Killer” raconte l’histoire d’un tueur professionnel, Ah Jong. Celui-ci n’a pas de super-pouvoirs ou de sixième sens, mais seulement une capacité presque surnaturelle à percevoir et réagir en un rien de temps à toutes sortes de dangers grâce à ses réflexes et sa visée incroyablement précise. Ah Jong est pourtant un homme rongé par la conscience et tiraillé par ses problèmes de culpabilité et de loyauté envers certaines personnes.