Il vous sera bien difficile de résister à la très attachante personnalité d'Andy Cocq, comédien-chanteur que vous avez pu applaudir récemment dans "Rendez-Vous" ou "Spamalot", qui démarre ces jours-ci au Petit Gymnase dans "Garçon Manqué".
Ce grand garçon (pas du tout manqué) au visage élastique et cartoonesque à souhait, ne pouvant réfréner, et c'est tant mieux, une nature pour le moins "gesticulatoire" et emphatique d'une redoutable efficacité comique, monte pour la première fois en solo sur les planches et se raconte avec une candeur et une humanité des plus touchantes.
Sa biographie en fil conducteur, il déroule une galerie de personnages hauts en couleurs , en commençant par lui-même, enfant puis ado déjà attiré par le spectacle, rejouant dans sa chambre "La petite maison dans la prairie" en version originale, ou se livrant à une impayable imitation de Mylène Farmer . Il incarne son institutrice qui tente de monter une crêche vivante avec la classe et qui lui attribue le rôle de la paille... Un prof de danse infect avec les gosses, une prof de chant québécoise has been, ou encore une habilleuse de théâtre se drapant dans le rideau de scène pour nous interpréter (de façon très approximative) une tragédie et un opéra...
Evoquons aussi une originale et savoureuse introduction durant laquelle Andy nous fait part des consignes de sécurité de la salle ainsi qu'un joli final.
Afin d'accoucher de ce spectacle, il a fait appel à Isabelle Nanty, qui révéla entre autres les Robins des Bois, Gad Elmaleh ou encore Julie Ferrier. En plus de signer une mise en scène inventive, structurée, classe et rigoureuse, la comédienne a su mettre en lumière une vérité, une sincérité et une sensibité qui, indéniablement, font la force du comédien.
Alors nonobstant des textes qu'il sera bon d'affiner, développer ou préciser, nul doute que vous tomberez sous le charme d'Andy, à qui vous direz "oui", vous aussi...