Prochainement, 35 000 collaborateurs de BBVA en Espagne vont ainsi commencer à utiliser les outils de productivité de Google : GMail, Google Chat, Google Calendar, Google Docs, Google Groups, Google Sites et Google Video. Et si tout va bien, d'ici la fin de l'année, la totalité des effectifs, soit 110 000 personnes réparties dans les 26 pays de présence de la banque, seront concernées. Pour compléter cet ensemble, un réseau social interne sera mis en place (sera-t-il basé sur Google+ ?).
L'objectif de BBVA avec cette "révolution" n'est pas (uniquement) d'améliorer l'efficacité de ses employés (grâce, en particulier, à la flexibilité et l'accès universel des Google Apps, depuis tout appareil, en tout lieu et à tout moment). Il n'est même pas question, dans la communication officielle, de réduire les coûts informatiques.
L'ambition affichée est en effet avant tout de transformer la manière dont l'entreprise fonctionne, en offrant de nouveaux moyens de communication (avec Google Talk, Google Sites...) et de collaboration (par exemple, avec le travail à plusieurs sur des documents dans Google Docs). En arrière-plan, la banque inscrit donc cette initiative dans sa stratégie d'innovation.
Bien qu'il ne soit (évidemment) pas cité par BBVA, le principal perdant de l'affaire est Microsoft qui voit ainsi une brèche ouverte dans son quasi-monopole des outils de productivité dans les grandes entreprises.
Pour les banques du monde entier, la migration de leur consœur espagnole marquera surtout la première concrétisation à grande échelle des promesses du "cloud computing", qui pourra peut-être leur servir de déclencheur, ou simplement de justification.