Bientôt, on saura le sexe de notre enfant dès sa conception. Franchement, on n'arrête pas le progrès! Mais, à part une infime partie de la population souffrant de maladie génétique liée au sexe de l'enfant à qui cela peut être fort utile, n'entre-t-on pas là dans un éventuel tri sélectif?
Mettons qu'un couple a 3 gars et veut désespérément une fille, et qu'à 4 semaines de grossesse, ils apprennent que c'est un autre garçon, ne vont-ils pas être tentés de «passer leur tour pour celui-là et faire un autre essai»? J'ai bien peur de ce genre de dérapage car certains sont vraiment obsédés par le sexe du bébé à venir. Ça fait partie de notre grand besoin de tout contrôler mais quand on devient parent -et c'est bien la beauté de la chose!-, il faut accepter qu'on ne contrôlera plus rien désormais. Une belle leçon de vie indissociable de la parentalité!
Franchement, pour quelles raisons veut-on devenir parent? Pour fonder une famille ou pour avoir une fille (ou un garçon)? Ce n'est pas une Barbie (ou une Ken)! C'est votre enfant!
Sommes-nous si pressés de tout savoir? Est-ce parce que nous vivons dans l'instantanéité qu'il est si difficile d'attendre quelques mois de plus? Non, on ne peut pas scanner sa bedaine avec son iPhone pour connaître le sexe et voir bébé bouger en temps réel (quoique... ça viendra sûrement ce genre d'application!)
Je remarque la même chose avec les bébés. On a hâte à ce qu'ils marchent, à ce qu'ils parlent, à ce qu'ils mangent tout seuls, à ce qu'ils sachent lire, écrire... prenons le temps de savourer chaque chose en son temps plutôt que toujours vouloir les accélérer. Ça passe bien assez vite comme ça!