Critique Ciné : Johnny English, le retour - du pire agent au monde

Publié le 10 janvier 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

Johnny English, le retour // De Oliver Parker. Avec Rowan Atkinson, Gillian Anderson et Dominic West.


Après un premier volet sympathique mais pas tonitruant où seul l'humour était là pour faire oublier combien le scénario était un peu débile, Rowan Atkinson était de retour l'an dernier dans la peau de Johnny English, l'espion le plus débile de toute l'histoire du MI7. Bon, en gros on ne va pas trop parler du scénario car ce second volet n'a pas grand chose à raconter. C'est toujours burlesque et on ne peut pas en vouloir à Atkinson qui s'amuse comme un enfant. Le génie comique de l'acteur fait toujours mouche et l'a d'ailleurs toujours sauvé de navets comme Les Vacances de Mr Bean (et ce n'est qu'un parmi tant d'autres). Ce n'était pas un retour que j'attendais particulièrement, même si j'avais bien aimé le premier volet. L'histoire de ce nouveau est banale, et n'est pas sana rappeler en un peu plus fouillé du Austin Powers. Le tout combiné avec la classe anglaise (et c'est là que l'on peut en quelque sorte retrouver l'énergie de l'inspecteur Cluzeau dans La Panthère Rose que j'ai toujours honte d'avoir aimé).
Ayant pris quelques années pour vivre retiré dans une région reculée d’Asie, Johnny English, le meilleur agent du MI7, en a profité pour perfectionner ses compétences uniques. Lorsque ses supérieurs apprennent que la vie du Premier ministre chinois est menacée, ils décident de le rappeler pour déjouer le complot. Si le monde a besoin de lui, Johnny English est prêt à reprendre du service… plus déjanté et déchaîné que jamais. À seulement quelques jours de la conférence internationale, English va devoir faire appel aux derniers gadgets hightech et à ses méthodes singulières pour enrayer l’infernale machination impliquant les Russes, la CIA et même le MI7… Enchaînant bourdes et catastrophes, Johnny English va tout tenter et même plus pour sauver le monde…
L'histoire ne compte pas vraiment puisque c'est surtout des gags (et encore ils ne sont pas ce qui se fait de mieux en comédie du genre) et le jeu excellent de Rowan Atkinson, parfait du début à la fin dans ce qu'il sait faire de mieux : nous faire rire. Même avec un regard, un petit tic de langage, un petit rien il arrive à nous faire décrocher les zygomatiques et enfin rider notre visage. Johnny English c'est vraiment un rôle taillé sur mesure pour l'acteur qui brille toujours aussi bien. Et pourtant on ne peut pas dire que l'enrobage est de qualité. Car comme je vous le disais, cette histoire a bien du mal à décoller. Le début en Asie était pas super passionnant (sauf le passage d'ouverture du film avec Johnny English chez les moines shaolins) et puis petit à petit le film fait son trou en tentant de nous intéresser au travers de l'humour à ce qu'il nous raconte. C'est là que le cast entre en ligne de compte, et notamment Gillian Anderson qui incarne un personnage haut en couleur et une femme intéressante.
Par ailleurs, Dominic West incarne le méchant avec suffisamment de charisme (on est loin du ridicule de certaines parodies de films d'espionnage peu inspirées). West est un excellent anglais (on a pu le voir cet été dans la très bonne The Hour). Ainsi, il faut être fan d'Atkinson. Cela tombe bien, j'adore ce qu'il fait aussi bien à la télévision qu'au cinéma (et je regrette d'ailleurs qu'il y soit aussi peu présent). Niveau divertissement d'espionnage, le film nous donne notre lot de scènes d'action en demi teinte, rendant à la fois hommage à James Bond et tentant de revenir sur le succès du premier volet. Voilà donc un retour qui se veut sans aucune prétention (on ne peut pas dire que l'on a été inondé par la promotion du film) et drôle qui plus est. Rowan Atkinson arrive à briller dans chacun des films qu'il fait et même si j'aimerais le voir dans plus de comédies (comme par exemple le très marrant et sympathique Secrets de Famille), je pense que sa présence aussi peu marquée dans le ciné permet d'asseoir son humour toujours efficace (car point trop n'en faut).
Note : 5.5/10. En bref, un divertissement décent mais surtout très drôle malgré son manque total de scénario cohérent. Les fans de Rowan Atkinson seront comblés, les autres… ça va forcément tiquer.