En plein délire préélectoral, coupé de sa base et de ses sources d’électeurs habituelles, le gesticulateur précoce ressort des tiroirs une sorte de concentré de bêtise qu’il nomme Taxe Tobin ou taxe sur les transactions financières.
« Il faut faire payer les milieux de la finance pour les dégâts causés« , prêche l’homoncule de droite.
Si son prêche est justifié, quoi qu’étrange et bien tardif, surtout dans la bouche d’un néo-libéral bon teint, le fond du fond de l’affaire est ridicule.
Hors l’aspect purement électoral de sa démarche, la taxe imaginée par Bercy ressemble autant à la Taxe Tobin qu’un évêque à un tenancier de bordel.
Elle ne sera au mieux qu’une sorte de coupon prélevé sur les achats d’actions. Autant dire rien sur rien qui ne restera en vue du fisc français.
Inutile, pas conforme au but avoué, inefficace mais flatteuse pour l’électeur de base qui n’y entend rien, la sarkotaxe n’est qu’un miroir aux alouettes.