Les médecins de l'âme, qui sont-ils ?

Lorsque nous avons mal au corps, une migraine ou quelque affection que ce soit, nous recourons à un médecin pour guérir de nos maladies. Il est également possible de consulter ou être suivi par des psychologue, psychiatre quand il s’agit de maladies relevant du psychisme. Et, il est raisonnable de s’attacher à ces professionnels du corps.

Cependant, il est un fait certain, c’est que l’âme ne relève d’aucune de ces disciplines médicales ou de thérapies en découlant. Sa nature relève du spirituel, rejoignant l’union de l’Esprit non conscient à Dieu en tant que l’Etre Unique. L’âme caractérise la relation entre Dieu (le divin) et le Soi. S’il est potentiellement admissible de rejeter l’aspect divin en toute conscience –celle que l’esprit constate pragmatiquement- ce rejet volontaire se heurtera, à un quelconque moment, par refaire surface générant une interrogation que les années n’auront fait que masquer. Il peut s’ensuivre un malaise intérieur selon le questionnement posé. Les médicaments, thérapies corporelles auront peu d’effets salvateurs, s’agissant d’une discussion intérieure entre Soi et le Divin. Il en est de même pour l’apprentissage de toute discipline connue, tel que les exercices physiques de yoga, seul l’Esprit peut percevoir l’âme et la recevoir. Il semblerait que ce lien subtil satisfasse à une forme de symbiose avec le Suprême, l’Eternel ou l’Eternité.

L’âme serait, à en croire la tradition, la petite voix intérieure avertissant que nos actions ne sont pas bonnes. S’il fallait la cantonner à ce credo, ceci l’amputerait considérablement dans ce qu’elle est réellement. C’est la Part la plus élevée de l’Etre Humain, voire de toute forme de vie observable à défaut de vision supérieure.

Prendre le temps d’écouter son âme, c’est entrer dans une voyance de soi, prêtant attention à ce que l’environnement ne laisse pas ou ne permet pas de faire. En ne l’entendant pas, malmenée par les divers évènements de la vie, elle s’étiole progressivement jusqu’à ne plus « parler », déjà qu’elle s’exprimait faiblement en soi.

Unir l’âme à son Esprit revient à unir le Soi au Divin, à l’Unique quelque soit le nom que l’on puisse donner ou utiliser pour qualifier Celui qui ne se nomme pas ou la désigner elle-même (philosophie de l’atma et l’anatma).

Les diverses études actuellement en vogue tendent à laisser penser à d’autres plans d’existence (vie après la mort, cinquième dimension ou plus…).

L’âme est ce qui fonde l’existence de l’Etre en ce qu’il a de sublime et d’Elevé. Ne pas la reconnaître, ne pas l’entendre implique une conséquence réductrice de l’état émotionnel.

L’épanouissement personnel et son rayonnement passe par cette admission et compréhension de son existence. La connaissance des évènements, la traversée de l’existence constituent un périple au cours duquel l’Etre Humain aura à se confronter à son âme, celle qui lui tiendra compagnie, même s’il ne l’entend pas jusqu’au jour où…les évènements lui en feront prendre conscience.

Dzongkapa, auteur