Le parc était désert et enneigé
Nous étions les seuls à flâner
Osant braver les premières gelées
Cols roulés mais pas collet montés
Les colverts avaient investi la place givrée
Dans les allées, il n’y avait pas un quidam
Uniquement des canards sortis de la glace
Se promenant en bandes très organisées
Ils acceptaient avec calme la cohabitation
Certains n’avaient pas froid aux yeux
Courant s’alimenter de quelque poisson,
De petits barboteurs jouaient du croupion
Nous vîmes de beaux plongeons, becs dans la vase
Quelques parades nuptiales aussi sur le lac
Quelle drôle d’idée que ces accouplements frisquets
Pour ma part je préfère un bon nid douillet !
Le parc appartenait aux oiseaux sauvages
Point de cancans lorsqu’ils cancanaient
Point de couacs non plus sous leurs plumages
Juste une colonie colorée vivant en paix.