Chômage en berne, croissance atone, déficit commercial record, le paysage économique de notre pays, résultant d'une décennie de décisions politiques aussi inefficaces qu'improductifs a précipité l'accumulation des crises sociales. Partout en France, le gouvernement se retire et se résigne. François Hollande se rend auprès des salariés, défend leur cause sur la place publique et fait valoir la force de ses propositions qui permettront après la victoire de 6 mai, de redresser le pays et d'agir contre les plans sociaux.
Goodyear Amiens (Picardie)Les échecs de Nicolas Sarkozy
En mai 2009, la direction de GoodYear a annoncé un plan de social visant à interrompre la production de pneumatiques tourisme. L'usine d'Amiens (Somme) est particulièrement concernée par cette nouvelle orientation. 1100 emplois y sont menacés.
Au moment des faits Luc Chatel à l'époque Secrétaire d'État chargé de l'Industrie et de la Consommation, en était à justifier cette fermeture au motif d'une conjoncture économique dégradée.
Le 18 janvier, la cour de Cassation a estimé que le licenciement économique des employés d'une filiale en cessation d'activité était infondé en raison de la bonne santé financière du groupe auquel elle appartenait.
En janvier 2012, l'usine n'a toujours pas trouvé d'éventuels repreneurs permettant de pérenniser les emplois. Les discussions d'un possible rachat par l'américain Titan impliqueraient la suppression de 800 emplois.
Soutien de François Hollande
"Il faut que la jurisprudence qui s'est établie puisse être traduite en forme de loi",
Le 14 octobre 2011, François Hollande plaidait pour plus de droits fiscaux face aux licenciements boursiers auprès des ouvriers de GoodYear à Amiens.
"L’Etat peut fixer des règles" a déclaré le candidat à la l'élection présidentielle.
ArcelorMittal Florange (Moselle)Les échecs de Nicolas Sarkozy
Le 4 octobre dernier, le haut fourneau P6 de l’aciérie ArcelorMittal, numéro 1 mondial de la sidérurgie, située à Florange, a été mis en arrêt temporairement. 80 % des salariés de l’usine ont été mis au chômage partiel pour les trois premiers mois de l’année 2012, le 5 janvier. Ce sont 600 emplois qui sont touchés par les arrêts temporaires. C'est au total 2 000 salariés qui sont menacés.
Le gouvernement de Nicolas Sarkozy a autorisé ces mesures de chômage alors que les instances légales et représentatives n’ont pas été consultées. Aucune contrepartie n’a été demandée.
Soutien de François Hollande
François Hollande, qui prévoit de se rendre sur le site de Florange le 17 janvier prochain avec Martine Aubry, s’est déclaré solidaire avec les salariés mosellans. En novembre 2011 il avait défendu le dossier devant José Manuel Barroso pour obtenir les financements européens pour la survie du site. "Il est inadmissible de permettre que l'action spéculative d'un groupe industriel mette en danger l'économie de toute une région" s’est-il indigné. Alors que la Lorraine a perdu depuis 2002 plus de 25 % de ses emplois industriels, M. Hollande accuse "la faillite de la politique industrielle du président de la République et la nécessité de la réorienter vers une intervention plus efficace de l'Etat".
ArcelorMittal Gandrange (Moselle)Les échecs de Nicolas Sarkozy
Malgré des déplacements du président Sarkozy en février 2008, l’usine de sidérurgie ArcelorMittal, du site de Gandrange, a fermé partiellement le 4 avril 2008. Au cours de sa visite en 2008, N. Sarkozy avait fait la promesse de sauver l’usine et de trouver des repreneurs pour le site. Cette dernière a finalement fermé définitivement en 2009, supprimant ainsi 575 emplois.
Aujourd’hui il ne reste que de l’usine de Gandrange, une plaque en marbre à l'entrée "Ici reposent les promesses de Nicolas Sarkozy, faites à Gandrange le 4 février 2008."
Soutien de François Hollande
François Hollande prévoit un déplacement le 17 janvier à Gandrange, avec Martine Aubry, afin d'apporter son soutien et d'apporter ses préconisations pour l'usine et l'avenir des salariés.
SeaFrance Calais (Pas de Calais)Les échecs de Nicolas Sarkozy
La compagnie de ferries SeaFrance, filiale de la SNCF, dont la situation financière s’aggrave depuis plus de 10 ans, est aujourd’hui en liquidation judiciaire. Soumise à de graves difficultés, déjà 482 postes ont été supprimés en 2010.
Après avoir qualifié d' "impossible" le sauvetage de cette entreprise, le gouvernement a finalement fait volte-face en proposant un projet de Société coopérative et participative (Scop) intenable qui consistait au réinvestissement des indemnités de licenciements des salariés pour le sauvetage de l'entreprise. Une solution d'autant moins acceptable qu'elle était associée d'aucune garantie. 880 emplois sont toujours menacés. L'apport de fonds publics, nécessaires à la survie de ces emplois, n'est aujourd'hui pas la priorité de Nicolas Sarkozy.
Soutien de François Hollande
François Hollande a déclaré mercredi 4 janvier suite au refus des salariés de SeaFrance concernant les propositions de Nicolas Sarkozy qu'il fallait "faire en sorte qu'il puisse y avoir une mobilisation des capitaux" et une "attitude de la SNCF qui soit davantage pour la poursuite de cette activité".
Peugeot Aulnay-sous-Bois (Seine Saint Denis) et Sevelnord (Nord)Les échecs de Nicolas Sarkozy
Le 9 juin 2011, est annoncé que PSA pourrait prévoir de fermer son site d'Aulnay-sous-Bois courant 2014 et celui de Sevelnord en 2013, menaçant 6 200 emplois.
Au mois de juillet, l'Elysée dit s'emparer du dossier, mais les salariés restent inquiets.
Une inquiétude confirmée par un document de la direction de PSA Peugeot-Citroën, rendu public jeudi 15 décembre annonçant 1 900 suppressions de postes en France en 2012.
Soutien de François Hollande
François Hollande a apporté son soutien aux ouvriers de PSA lors de la visite du site de Sochaux le 20 septembre dernier.
Après avoir visité les usines de ferrage et de montage du plus grand site industriel de France, François Hollande a été fier de constater "PSA fait du contrat de génération sans le savoir: des jeunes sont recrutés après des parcours plus ou moins longs en intérim et des anciens transmettent le savoir".
Lyondellbasell Berre-l'Etang (Bouches-du-Rhône)Les échecs de Nicolas Sarkozy
En octobre 2011, suite à de lourdes pertes, la raffinerie de LyondellBasell à Berre-l’Etang (Bouches-du-Rhône) a procédé à un arrêt progressif des installations jusqu’au 30 mars 2012. Malgré les déclarations de la direction attestant d’une recherche active d’un repreneur, les 370 salariés de l’usine se sont déclarés en grève. Les syndicats craignent la fermeture de la raffinerie, qui pousserait au démantèlement du site dans son ensemble.
Soutien de François Hollande
François Hollande, qui s’est rendu sur le site de la raffinerie de Berre-L’Etang le 1er octobre 2011, a rencontré l’intersyndicale de LyondellBasell suite à l’annonce de sa fermeture. “L’enjeu de cette affaire ce n’est pas simplement une raffinerie, c’est un potentiel qui peut, si rien n’est clarifié dans les jours qui arrivent, être progressivement mis en cause, voire disparaître. C’est un enjeu local, départemental, régional et national” a déclaré François Hollande. Il exige de la part du groupe LyondellBasell de clarifier ses activités et de faire preuve de transparence au sujet de ses activités sur le site, afin de trouver des solutions.
Fralib Gémenos (Bouches-du-Rhône)Les échecs de Nicolas Sarkozy
Le groupe agroalimentaire Unilever a annoncé la fermeture de son usine de Gémenos (Bouches-du-Rhône) le 28 septembre 2010, en raison d’une compétitivité insuffisante. Cette usine demeure la seule à fabriquer les infusions "Éléphant et thés Lipton" en France à ce jour. Les 182 salariés de l’unité Fralib combattent la direction depuis plus d’un an maintenant. Mardi 3 janvier 2012, 70 salariés se sont rassemblés et ont réclamé une reprise de l’activité de l’usine.
Soutien de François Hollande
"Je ferai en sorte d’interpeller directement Unilever " a déclaré François Hollande lors de sa rencontre avec les salariés de l’usine Fralib le 11 juillet 2011. Il a assuré aux employés qu’il comptait “faire pression” sur le groupe Unilever. Suite à une tentative de contact avec le Ministre de l’Economie, le Ministre du Travail et le Ministre de l’Agriculture en septembre 2011, sans réponse, François Hollande a rédigé une lettre à destination du Premier Ministre François Fillon le 15 novembre 2011, afin de proposer la mise en place d’une table ronde dans le but de trouver des solutions pour sauver l’usine Fralib.
Petroplus, Petit-Couronne (Seine Maritime)Les échecs de Nicolas Sarkozy
A Petit-Couronne (Seine-Maritime), l'avenir de la raffinerie Petroplus est menacé depuis le gel de la ligne de crédit d'un milliard d'euros décidé à la toute fin de l'année 2011 dont bénéficiait le groupe. Dès le 2 janvier 2012, Petroplus a commencé les manœuvres d'arrêt temporaire de sa raffinerie française. 550 emplois sont aujourd'hui concernés par cette crise sociale.
Le gouvernement n’agit ni auprès du groupe ni auprès des banques. Aucune solution n’a été proposée pour pérenniser l'activité industrielle et les emplois sur le site.
Soutien de François Hollande
François Hollande en visite le 5 janvier sur le site de Petroplus à Petit-Couronne, estime qu'il s'agit non seulement d'emplois à défendre mais surtout d'une industrie nationale à préserver. M. Hollande demande à ce que N. Sarkozy trouve une solution voire un repreneur de l’usine de Petit-Couronne s'il s'avérait que la défaillance de Petroplus se confirmait.
(Photos Parti socialiste)