Je viens seulement de me rendre compte que je n’avais pas écris de note depuis l’apparition de cette nouvelle année. Je vais passer les meilleurs vœux et les bonnes résolutions, juste te souhaiter du bonheur, des bisous, et des orgasmes à répétition c’est quand même la chose la plus importante. Sur ma dernière note une lectrice m’invite à communiquer mes secrets de beauté à bord de mon avion (oui pour celles et ceux qui ne suivent pas je suis hôtesse de l’air, serveuse en l’air, barmaid en apesanteur…).
Jeudi 5 janvier, il est 5h06, il est tôt et j’ai les cheveux dans les yeux, les chaussettes sur mes pieds et pourtant je suis ultra-glamour. Réveil difficile, thé, douche, vernis, cheveux en arrière, talons, tailleur pantalon, et let’s go Miami. Avec un supplément collier, cadeau de ma copine pour fêter dignement cette nouvelle année. J’exerce un métier lié à l’apparence, je suis dans l’obligation de prendre soin de moi et pourtant il m’arrive de vouloir tirer la gueule et de monter dans l’aéronef en pyjama. Chose certaine j’étais magnifique, enfin je suppose, mais la glace dans le hall de l’immeuble me confirme si c’est une bonne ou une mauvaise journée.
Embarquement. Rapide. Uniquement des américains avec des tee-shirts « love paris », 10 minutes de vol, puis 30, puis 1h17 de vol… Mme « trucmuche » décide d’aller au toilette. Rien d’alarmant ni de surprenant, sauf quand tu poses tes fesses sur les toilettes et que tu vas vivre le plus grand trou d’air de ta carrière. C’est radical, Mme Trucmuche se fait aspirer les fesses dans le trou de la cuvette et ne pourra pas en ressortir (vivante) seule.
C’est Koh-Lanta à bord du vol A411. Toute l’équipe sur le pont, enfin dans les toilettes, les gars d’abord, puis les filles surtout car Mme trucmuche est une fille, il faut pousser, il faut tirer, «poussez madame, poussez, POUSSSSSSEZ bordel »… Rien. Ultime décision se mettre de la vaseline sur les mains, sur les bras, et tenter d’aider cette pauvre madame à sortir de cette galère. Lisianne vaseliné à mort va durant 10 minutes tirer madame vers le haut et passant ses bras sous ses fesses et dans la cuvette des toilettes.
Mme trucmuche m’a serré dans ses bras.
Moralité mon vernis à sauté, j’ai empesté la vaseline et les toilettes durant le reste du vol, j’ai flingué la veste de mon tailleur et surtout, surtout, j’ai perdu dans la cuvette le collier de mon amie. En l’espace de quelques l’instant figé de ma silhouette dans le hall d’immeuble et ma descente à l’aéroport n’était pas le même. Etrangement.
Une princesse reste une princesse et le trou d’air n’aura pas ma peau (ni celle de Mme trucmuche).