Le marché du cheveu gagne en importance dans un pays qui oscille entre les impératifs de la coquetterie et les difficultés matérielles. Au cœur de la nuit de la Havane, une grande partie des coiffures audacieuses que l’on voit dans les rues sont faites à partir d’extensions et d’ajouts. Les acheteurs avec le plus de moyens recherchent des cheveux qui n’aient pas été teints et qui proviennent particulièrement de femmes jeunes. Certains de ces commerçants vont jusque dans les petits villages, en sachant qu’ils peuvent y trouver la marchandise à meilleur marché et des vendeuses plus désespérées. Entre les mains des stylistes les « mèches » sont fixées boucle après boucle sur la nouvelle tête de la cliente dans un processus qui peut durer des heures. Même si l’on utilise aussi des mèches synthétiques, celles d’origine naturelle sont très demandées et mieux payées. On les importe de Floride, d’Equateur ou du Mexique et elles font partie des demandes récurrentes aux parents qui voyagent à l’étranger. Actuellement l’unique capital économique de beaucoup de femmes de ce pays provient de leur cuir chevelu. Si elles rencontrent des difficultés, il y aura toujours quelqu’un d’intéressé pour leur acheter leurs cheveux, pour échanger quelques coups de ciseaux contre de l’argent. Traduit par Jean-Claude MAROUBY
Le marché du cheveu gagne en importance dans un pays qui oscille entre les impératifs de la coquetterie et les difficultés matérielles. Au cœur de la nuit de la Havane, une grande partie des coiffures audacieuses que l’on voit dans les rues sont faites à partir d’extensions et d’ajouts. Les acheteurs avec le plus de moyens recherchent des cheveux qui n’aient pas été teints et qui proviennent particulièrement de femmes jeunes. Certains de ces commerçants vont jusque dans les petits villages, en sachant qu’ils peuvent y trouver la marchandise à meilleur marché et des vendeuses plus désespérées. Entre les mains des stylistes les « mèches » sont fixées boucle après boucle sur la nouvelle tête de la cliente dans un processus qui peut durer des heures. Même si l’on utilise aussi des mèches synthétiques, celles d’origine naturelle sont très demandées et mieux payées. On les importe de Floride, d’Equateur ou du Mexique et elles font partie des demandes récurrentes aux parents qui voyagent à l’étranger. Actuellement l’unique capital économique de beaucoup de femmes de ce pays provient de leur cuir chevelu. Si elles rencontrent des difficultés, il y aura toujours quelqu’un d’intéressé pour leur acheter leurs cheveux, pour échanger quelques coups de ciseaux contre de l’argent. Traduit par Jean-Claude MAROUBY