Un soir de janvier il y a peu de temps. Ma mère le come back.
J’entends frapper à ma porte ; je dis « entrez! » ; ma mère fait irruption, l’air sévère et angoissé. Puis elle m’explique qu’elle a entendu une chanson sur France-Inter, que cette chanson était magnifique, mais qu’elle ne sait pas de qui c’est. Jusque là ça va. Elle poursuit en chantonnant la chanson. Ca a donné ceci : lalala tilalala down to the riverside lalala lala tilala.
Je ne saurais vous dire si c’est par compassion ou pour qu’elle me laisse tranquille, mais j’ai donc tapé « paroles down to the riverside » sur Google.
Je vous passe Louis Armstrong, et bim, l’écoute sur Youtube se veut concluante : la chanson tant recherchée est « Riverside » d’Agnès Obel.
Une fois la porte fermée, je lance « Riverside » en me disant que la mélodie au piano est simpliste mais s’allie magnifiquement à la voix. Forcément j’envoie un petit sms à Swann, qui me répond qu’en effet elle en a déjà parlé sur le blog (ICI). Pour ma part je continue à écouter les différents titres issus de son premier album intitulé sobrement « Philharmonics ». Mais avant de vous parler de mes frissons, contextualisons le tout.
Agnes Obel c’est une jolie chanteuse danoise de 31 ans (blonde aux yeux bleus bien sur) qui vit désormais à Berlin. Ses parents sont tous les deux musiciens, et donc presque forcément elle aussi officie au piano. Son premier album est sorti fin 2010, et a forcément fait parler de lui, recevant moultes récompenses. En effet Agnes a une voix agréablement douce et sensuelle. Sa musique est pure, par sa simplicité instrumentale : c’est souvent du piano-voix ou du piano-guitare plus quelques agréments. Sa jolie voix se calle, se scotche même délicatement dessus, et franchement c’est du plaisir pour les oreilles. « Riverside » bien sur est l’un des titres les plus réussis de l’album. Au début on se croirait dans un livre de Jane Austen. Puis la voix s’ajoute et là tout bascule. On se retrouve dans un monde parallèle vierge de tous les tracas du quotidien, c’est une sensation agréable de plénitude qui nous enveloppe. Et dire que ça ce n’est qu’un des 12 titres proposés sur « Philharmonics ». J’aime aussi tout particulièrement « Avenue » et son rythme ternaire qui nous berce avec l’association des voix et du violoncelle. On trouve également des titres instrumental, souvent du piano solo, comme dans « Louretta » , ou encore « Falling Catching » où l’on peut même entendre les marteaux tapés sur les cordes. Tout est intime dans cet album, on se sent proche de l’artiste sans vraiment comprendre comment elle a fait. « Over the Hill » par exemple, prend au coeur dès les premières secondes grâce à la variation entre majeur et mineur et la voix presque écorchée d’Agnes à certains moments. Dernier coup de coeur pour le titre qui a donné son nom à l’album. « Philharmonics » nous emmène dans un film comme « Une Education », ou carrément du Tim Burton.
Bref en surface cet album paraît extrêmement simple, mais dans le fond, c’est ce dépouillement qui fait que cette musique se démarque de ce que l’on entend tous les jours, et surtout que cette musique nous interpèle. C’est juste beau.
Ca y’est, je suis fan d’Agnes Obel. Malheureusement pas de date prévue pour le moment en France. Mais je suis sure qu’elle ne va pas tarder.(à revenir)
Je vous dis à très bientôt, pour un round#3 !
Emma.