Leo, la belle histoire

Publié le 09 janvier 2012 par Foothese

Décidemment, l’année 2011 aura été celle des handicapés. Après le triomphe d’Intouchables en France, Léo Messi 39 centimètres à 11 ans rafle encore une fois la mise. Un troisième sacre consécutif, le premier homme depuis Platini a réalisé un tel triplé, en guise de consécration pour l’argentin et le Barca.

En Espagne, on dit que CR7 demande d’abord si Messi a marqué avant de chercher à savoir si les catalans ont gagné le match. Si cela est vrai, le portugais va faire des cauchemars toute sa vie parce qu’il ne rattrappera jamais ce que vient de faire le génial gaucher. Le pire pour la concurrence c’est que tout le monde a l’impression que cela ne fait que commencer et qu’avec le nouveau système de vote, l’hégémonie de Messi sera longue.

Le Pedros du Barca

Si le titre de l’an passé pouvait être contestable avec une coupe du monde franchement mièvre et avec des copains comme Xavi et Iniesta absolument monsrtrueux, le Ballon d’Or 2011 restera comme un plébiscite. Près de 50% des voix, une année triomphale en ligue des champions, en Liga, dans les clasicos et même jusque dans la fin d’année d’un championnat du monde des clubs. Seul bémol, une copa America encore très moyenne de sa part. Pas de jeu, pas de mouvement autour de Léo et son monde s’écroule.

C’est le paradoxe Léo. Il a 3 ballons d’Or mais on se demande s’il réussirait dans un autre club. Le syndrome Raynald Pedros en somme. Une question qui ne se poserait pas pour un Rooney, un Cristiano ou autre Eto’o. Cette question tient davantage à la manière si particulière qu’à le Barca de nous régaler qu’au talent indiscutable de Messi. L’argentin est au dessus du lot. Bien plus qu’un Ronaldo, qu’un Zidane ou qu’un Platini.

10 fois plus fort que Zidane

Ces 3 brillants anciens étaient énormes mais Messi est gigantesque. Il ne rate pas un match, n’est jamais moyen en club, score 50 buts par saison depuis 3 ans, n’est jamais blessé, est décisif dans tous les gros matchs, affiche un état d’esprit impeccable…un mutant. S’il est toujours difficile de comparer les époques et des postes différents, il reste incontestable que l’argentin a un Zidane dans chaque mollet. L’international français, Ballon d’Or en 98,  jouait avec une élégance et une grâce folle mais il n’était décisif qu’un match sur 3. Combien de match a t-il traversé sans se montrer magique ou déterminant ? Cela n’arrive jamais avec Léo. Et c’est incroyable.

Messi qui avec lui emmène le Barca plus que jamais sur le toit du monde avec Piqué, Daniel Alves, Xavi et Iniesta dans l’équipe type de l’année. 5 joueurs sur 11 plus Pep, tout est dit. Le Real a 5 points d’avance ce soir dans cette Liga 2012 et pourtant il n’y en aura demain que pour le Roi Léo. Tant mieux.

Lech Makaay