The Good Wife // Saison 3. Episode 12. Alienation of Affection.
The Good Wife est une série judiciaire impressionnante. Elle livre des épisodes absolument magnifique. Je ne saurais même plus décrire ce que j'aime dans cette série tellement de choses me
passeraient par la tête. Un legal drama de cet envergure, on en avait pas vu en télévision depuis pas mal d'années (et Damages est pour moi le dernier bon exemple en date d'une bonne série
judiciaire, bien que sa construction soit très différente). Ce nouvel épisode permet une fois de plus de transformer la série en éprouvette pour tester de nouvelles choses. Pas de cas de la
semaine classique, puisque dans cet épisode c'est le destin de Lockhart & Gardner qui est remis en cause quand un couple accuse la firme d'avoir voulu profiter financièrement de leur divorce.
L'idée est excellente, et surtout l'épisode débutait déjà sous de très bonnes bases. La première scène, nous permettant de retrouver une Christine Baranski toute guillerette dans son rôle de
Diane Lockhart, fixant une peinture de maître, et se retrouvant avec une homme à ses côtés. La discussion pourrait presque être suggestive tellement le ton employé (la musique, la réalisation
feutrée, le calme des acteurs et les regards, …) est fait pour.
"Alienation of Affection" c'est un peu le genre d'épisodes à double tranchant. La série tente des choses et les réussies la plupart du temps, mais elle peut aussi se briser les dents. Celui ci
était un bon, et on aurait pu avoir peur. Dans un premier temps parce qu'il permet de remettre non pas en cause la firme, mais plutôt Alicia Florick dans ses premières années de travail où elle
aurait fait une faute grave qui aurait pu coûter l'avenir de la firme. Judicieusement, tout rentre dans l'ordre car des personnes sont là pour sauver la femme qu'elle est, de façon frauduleuse,
mais j'avoue être vraiment satisfait des multiples scènes d'Alicia. En plus de la remettre en cause, cet épisode est un vrai huis clos (ou presque). On ne voit presque personne sortir de la
firme, et on pourrait même se demander si il y a une vie en dehors de ces murs. On est tellement confiner que forcément, la tension monte et atteint très rapidement son comble. Dans plusieurs
scènes où le climat est très tendu, on la musique fait tout pour nous plonger dans un stress presque post-traumatique ahurissant. Il y a tellement de bons éléments dans cette série. Parfois je me
demande même si ce n'est pas la série la plus vicieuse.
Les quelques scènes de l'avocate sont assez bien écrites. Mais ce que j'ai adoré par dessus tout c'est son face à face avec Wendy Scott Carr. Elle a du faire dans son tailleur je pense. Anika Noni Rose se voit donc offrir une nouvelle porte pour la suite de la série avec son personnage. Voyons ce que cela donne dans le prochain épisode. Au final, nous voilà donc une fois de plus face à un très bon épisode de The Good Wife. Tentant un ton différent sur certains points (et notamment la musique qui a bien changée dans cet épisode spécifiquement). Une idée judicieuse qui permet de se mettre dans le bain de la suite de cette troisième saison qui après des débuts pour le moins pédalant dans la semoule, retrouve depuis quelques années ses armes et son armure pour combattre au mieux ce qu'elle sait faire de mieux. D'ailleurs, cet épisode n'est pas totalement juridique, ce qui permet de développer un peu plus la connexion des personnages, tout comme Kalinda et Alicia, presque de nouveau amies comme avant. Un bon vieux temps qu'on ne peut pas regretter quand on voit le chemin parcouru par la série.
Note : 9/10. En bref, un style un peu différent, un rythme soutenu, une écrite soignée. Un épisode merveilleux.