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V Pour Vendetta

Publié le 09 janvier 2012 par Olivier Walmacq

Affiche teaser américaine. Warner Bros.

l'histoire: Un virus s'est répandu dans Londres, une ville désormais plongée dans le chaos. Le chancelier Sutler gouverne le pays à coup de censure et la propagande. Evey Hammond sort pendant le couvre feu. Elle se retrouve devant des policiers véreux mais un mystérieux justicier vient la sauver... 

La critique d'Alice In Oliver:

V Pour Vendetta, réalisé par James McTeigue en 2006, est l'adaptation du comics éponyme d'Alan Moore et David Lloyd.
Si le film est plutôt fidèle à l'esprit de la bande dessinée, il existe tout de même une différence fondamentale.
A la base, le comics d'Alan Moore a été créé en réaction contre l'autoritarisme du gouvernement Thatcher du début des années 80.

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Or, le film s'inscrit davantage dans une critique de notre époque moderne. Bien que James McTeigue soit derrière la caméra, les frères Wachowsky (Andy et Larry) viennent mettre également leur grain de sel.
Au niveau des influences et des références, V pour Vendetta s'inspire très fortement de 1984, un roman écrit par George Orwell.

L'action se déroule dans le futur et dans un régime totalitaire. V pour Vendetta impressionne par son style et par les thématiques qu'il dégage.
Bien que le film soit une production à gros budget, il se situe à des années-lumières des blockbusters habituels.
Evidemment, l'atout principal de cette adaptation reste son héros mystérieux et vengeur, donc, V (Hugo Weaving), qui s'impose comme un anarchiste, appelant la population à mener la révolution.

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Pour se faire entendre, V n'hésite pas à tuer et à commettre des attentats. Pourtant, V n'est pas un criminel ordinaire.
C'est un être doué de sensibilité et d'humanité. C'est également un gentleman. Le film joue évidemment sur le mystère qui entoure son passé et sa véritable identité. En vérité, V nous est décrit comme un nouveau fantôme de l'opéra, un être défiguré et mutilé par la société, qui revient pour accomplir sa vengeance.

Il s'agit avant tout d'un personnage romantique qui lutte contre le fascisme et l'oppression. Car oui, V pour Vendetta fait de nombreuses allusions au Troisième Reich. Par exemple, le chef du gouvernement en place, Adam Sutler, n'est pas sans rappeler le Führer. Ses mimiques et ses gestes sont toujours exagérés et théâtralisés.
Pour le reste, James McTeigue signe une oeuvre ambitieuse, intelligente et de qualité.

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Le film préfère se concentrer davantage sur ses personnages plutôt que de jouer la carte du film d'action décérébré.
Toutefois, V pour Vendetta est peut-être trop riche ou alors trop court. Clairement, les thématiques auraient mérité d'être approfondies.
Mais pour cela, il aurait fallu réaliser un film d'une durée de trois heures. Cependant, James McTeigue s'en sort avec les honneurs en signant l'un des meilleurs blockbuster de SF de ces cinq dernières années.
C'est déjà pas mal !

Note: 16.5/20


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