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L'éclairage, une nécessité pour un élevage rationnel

Par Selectionsavicoles

 

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Photo : Canaris couleur et posture (Belgique)

L’ECLAIRAGE

UNE NECESSITE POUR UN ELEVAGE RATIONNEL

Depuis longtemps les éleveurs de cana­ris ont cherché des moyens de faire pondre et couver les canaris plus tôt en saison et ceci pour plusieurs raisons, dont les princi­pales sont :

‑ Contrôler et maîtriser dans le local d'éle­vage les variations de la température et de l'éclairage.

‑ Les variations de l'éclairage. Beaucoup d'éleveurs de canaris élèvent ces oiseaux dans des greniers dont les lucarnes ne four­nissent pas un éclairage suffisant. D'autres élèvent dans des sous‑sols, pourvus seule­ment de minuscules ouvertures trop étroi­tes pour laisser passer la lumière naturelle du soleil en quantité suffisante. D'autres encore, ont un local d'élevage mal orienté par rapport au flux principal de la lumière du jour. Tous ces locaux sont bien aména­gés, mais on doit y apporter un complément de lumière.

‑ D'autres raisons nous sont données par le fait que des oiseaux tardifs ne sont pas bien prêts pour les concours : la mue est tardive et parfois n'en finit pas, aussi, bien des éleveurs préfèrent accoupler tôt et pour cela ont recours à la lumière.

Tout ceci pour dire que la lumière est de­venue une nécessité dans une salle d'éle­vage.

Le rôle principal de la lumière est de dé­clencher la photosynthèse chez tous les animaux cycliques. La photosynthèse est le phénomène qui se produit chez les animaux soumis à un cycle reproductif saisonnier, phé­nomène qui est le déclenchement de ce cy­cle par toute une série de processus chimi­ques provoqués essentiellement par la lu­mière. On parle aussi de photopériode. On sait depuis longtemps d'une manière empi­rique, que l'éclairement favorise l'apparition du chant chez les oiseaux. De nombreuses expériences ont montré que les oiseaux réa­gissent par une évolution testiculaire, c'est­-à-dire, que l'augmentation de la durée d'éclai­rement provoque et déclenche la spermato­genèse chez le mâle et la gamétogenèse chez la femelle. Il faut cependant préciser que l'ovulation et le déclenchement hormo­nal de nidification semblent liés au cycle lu­mière + chaleur + nourriture.

Le déterminisme de ce cycle saisonnier est sous la dominante de deux faits :

1) Une phase préparatoire déterminée par des jours courts. La durée de l'obscuri­té est très importante dans cette période préparatoire.

2) Une phase active dominée par l'al­longement progressif de la durée d'éclaire­ment.

La lumière joue donc un rôle primordial dans l'évolution du cycle sexuel saisonnier de l'oiseau. Voici maintenant quelques ex­plications complémentaires. Les oiseaux (il n’est ici question que des canaris d'élevage) ne se reproduisent qu'une fois l'an au cours d’une période qui se situe au printemps. La lu­mière, nous l'avons dit, joue un rôle primor­dial mais c'est par la quantité (durée de la période d'éclairage) de lumière absorbée par l'oiseau ; cette quantité de lumière déclen­che un seuil au‑delà duquel est provoquée la synthèse des produits chimiques (les hor­mones) qui gouvernent la fonction sexuelle du mâle et de la femelle. On appelle cela le réflexe optohypophysaire. L’oiseau absor­be la lumière ambiante par l'oeil qui trans­met au cerveau puis de là à la glande hypo­physe.

C'est un rythme physiologique qui com­mande l'ensemble du cycle annuel : c'est la photopériode. Le centre régulateur de cet­te activité cyclique saisonnière est dirigé par l'hypophyse.

De cette glande dépend le fonctionnement des différentes activités du cycle reproduc­tif : la copulation, le désir de nidification, le fait de couver, le gavage des jeunes, l'ab­sorption des premières fientes, etc.

On sait que des oiseaux transportés d'un hémisphère dans l'autre peuvent conserver pendant des années leur rythme de repro­duction saisonnier d'origine, rythme qui se trouvera donc à contretemps des conditions existant dans le lieu où ils ont été transpor­tés.

La composition spectrale de la lumière joue un rôle certain mais son importance et son rôle précis sont loin d'être démontrés. On sait que la lumière dans le spectre du jaune orangé au rouge provoque un développe­ment maximum du cycle reproductif (cf. les lampes à infrarouge et à spectre rouge utili­sées dans les élevages des volailles et autres animaux).

Par contre le spectre situé dans les zo­nes vertes à bleues provoquerait un effet contraire. D'après certains auteurs, un éclai­rage dans le spectre rouge donnerait un maximum de femelles et dans le spectre bleu un maximum de mâles. Toutes ces consi­dérations sont loin d'être démontrées scien­tifiquement.

Une autre précision très importante, c'est qu'un oiseau qui n'a pas d'exercice, qui se trouve dans une cage exiguë, peut être sou­mis à tous les élairages dans les spectres les plus élaborés, cet oiseau n'aura pas un développement normal lors de son cycle saisonnier.

Donnez à vos oiseaux de l'exercice en les mettant dans des volières dans lesquelles ils puissent avoir un certain exercice de vol. Un oiseau est fait pour voler. Un oiseau qui ne vole pas n'aura jamais un cycle repro­ductif correct ni complet : voler veut dire avoir plus de deux ou trois batte­ments d'ailes !!!

Pour en savoir plus, afin de toujours mieux conduire votre élevage,

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