Shining (Stephen King)
1ère partie En guise d'introduction
1 Premier entretien
Jack Torrance eut un entretien avec Ullman. Ullman lui proposait un travail et voulait savoir si sa femme n'était pas réticente. Ullman lui montra les plans de l'hôtel Overlook. Le fils de Jack ne devrait pas jouer au grenier. L'Overlook comptait 110 chambres. Il y avait un restaurant et le Colorado Bar, la salle de banquet et le dancing. Albert Shockey, le propriétaire de l'hôtel, désirait que Jack ait le poste. Ullman devait donc s'incliner. Mais si cela avait tenu à lui il n'aurait pas engagé Jack. C'est Robert Townley Watson qui avait entrepris la construction de l'hôtel en 1907. Il avait fallu deux ans pour le terminer. Quatre présidents avaient séjourné dans l'Overlook : Wilson, Harding, Roosevelt et Nixon. Watson avait fait faillite et avait vendu l'Overlook en 1915. Horace Derwent, le millionnaire inventeur l'avait racheté après la Deuxième Guerre et l'avait entièrement rénové. Lorsque le déficit atteignit trois millions, Derwent vendit l'hôtel à un groupe de spéculateurs californiens. En 1970, Shockley avait acheté l'hôtel. La perte d'argent était due en partie à cause des dégâts causés par l'hiver. Jack devrait surveiller la chaudière et chauffer à tour de rôle les différentes parties de l'hôtel. Ullman avait engagé un gardien alcoolique et sa famille. Il y avait eu une tragédie. Ullman savait que Jack avait été alcoolique d'où ses réticences. Jack avait été professeur de littérature dans une école privée et avait eu des ennuis. Ullman prévint Jack qu'il serait coupé du monde en cas d'accident car la ville la plus proche de l'hôtel était à 60 kms. Grady, le précédent gardien, avait bu du whisky et avait eu le mal des blédards (la claustrophobie). Grady avait tué sa femme et ses filles et s'était suicidé. Jack pensait que le fait que Grady était inculte avait provoqué son ennui et sa folie. Jack et sa femme étaient cultivés alors Jack n'avait pas peur de sombrer dans la folie.
2 Boulder, Colorado
Wendy, la femme de Jack, n'aimait pas l'immeuble où ils habitaient. L'immeuble sentait le vieux et leurs voisins se tapaient dessus. Jack avait essayé de raisonner son voisin mais en vain. Danny, le fils de Jack, n'avait pas le moindre camarade et Wendy s'en inquiétait. Danny voulut savoir pourquoi son père avait été renvoyé de l'école. Wendy lui expliqua qu'il avait frappé un élève qui avait crevé les pneus de sa voiture suite à un différend. Danny demanda à sa mère si elle avait envie d'habiter l'Overlook. Elle répondit que si Jack le voulait, alors elle aussi.
3 Watson
Watson montra la chaudière à Jack. Elle était équipée d'une veilleuse et d'une sécurité. Jack se souvint du jour où Danny avait renversé une bière sur son manuscrit et mis la pagaille dans ses affaires. Jack s'était mis en colère et lui avait cassé le bras. Il avait été pris de remords et de honte. Wendy avait hurlé en découvrant Danny blessé et l'avait bercé. Elle aurait pu divorcer. Elle avait haï Jack. Deux ans après, Jack avait toujours honte. Le sentiment de son indignité lui donnait envie de boire. Watson expliqua à Jack le fonctionnement de la chaudière. Jack devrait surveiller la pression matin et soir. Ils allèrent dans une pièce remplie de cartons contenant des vieux journaux. C'était le bloc plomberie. Watson savait que Jack avait fait des études et il admirait les gens instruits sauf les homosexuels qu'il accusait d'avoir mis la pagaille dans les universités. Watson expliqua à Jack quoi faire si les tuyaux gelaient. Watson et Jack parlèrent de Grady. Watson pensait que c'était un salaud. Ullman s'était débrouillé pour que les journalistes n'évoquent pas la tragédie. Une femme de 60 ans était morte deux mois plus tôt. C'était une ivrogne avec un gigolo. Là encore Ullman avait étouffé l'affaire. Elle s'était suicidée avec des somnifères quand son gigolo l'avait quittée. Depuis 1910, une cinquantaine de personnes étaient mortes dans cet hôtel. Jack demanda s'il y avait des fantômes. Watson n'en avait jamais vus.
4 Le royaume des ténèbres
Danny attendait son père dehors. Il avait compris que s'il n'allait pas à la maternelle c'était parce que son père n'avait pas les moyens de l'y envoyer. Danny s'en moquait car il attendait d'aller au cours préparatoire. Il avait le sentiment qu'il valait mieux être seul pour affronter ce que l'avenir lui réservait. Il était capable de comprendre bien des choses au sujet de ses parents. Ceux-ci n'appréciaient guère cette faculté. Il comprenait que sa mère s'inquiétait quand Jack faisait le vilain. Un ami de Danny lui avait expliqué ce que cela voulait dire. Scotty, son ami avait vu ses parents divorcer et Danny redoutait que ses parents divorcent aussi. Quand Jack lui avait cassé le bras, Danny avait senti le danger du divorce arriver. Son père aussi pensait au divorce pour ne plus faire souffrir sa femme et son fils. Quelque fois, quand Danny se concentrait très fort, il se produisait quelque chose d'étrange. Le monde autour de lui s'effaçait et un autre monde paraissait à sa place. Après l'épisode du bras cassé, Danny s'était concentré pour éviter le divorce de ses parents et il s'était évanoui. Ses parents s'étaient inquiétés. Il leur avait parlé de Tony, son ami invisible. Après le départ du docteur, maman lui avait fait promettre de ne plus les effrayer de la sorte et il avait donné sa parole. Danny, avant de s'évanouir, avait capté le mot suicide dans l'esprit de son père. Tony apparaissait quand Danny se concentrait. Une fois, Tony lui avait montré une grande malle où le papa de Danny conservait tous ses papiers importants dont la pièce qu'il écrivait. Trois jours plus tard, Danny indiqua la place de la malle à son père qui la croyait disparue. Danny avait expliqué que c'était Tony qui lui avait montrée. Ses parents n'en revenaient pas.
Danny se concentra et sut que son papa pensait à des bardeaux pour l’hôtel donc il avait eu le poste. Il vit Tony qui lui faisait signe de la main. Ils se retrouvèrent dans une tempête de neige près de l’hôtel dans le futur. Puis Danny se retrouva dans une pièce où était écrit : « Tromal ». Son père le menaçait d’une raclée. Puis ce fut l’obscurité et Danny se retrouva sur le trottoir devant chez lui. Son père rentra avec sa coccinelle. Il y avait un maillet dans la voiture. Danny avait vu quelqu’un avec un maillet dans son rêve. Mais il s’était trompé. LE maillet n’était qu’un sac à provision.
5 La cabine téléphonique
Jack alla à Table Mesa pour appeler d’une cabine téléphonique. Danny avait compris que si son père n’appelait pas de chez lui c’est que c’était une affaire personnelle. Pendant ce temps, Danny resta dans la voiture pour admirer les cartes routières. Jack avait eu des ais avant de renoncer à l’alcool. Il avait eu des collègues qui admiraient ses dons de pédagogue et sa vocation d’écrivain. Jusqu’à il y a six mois, Jack pouvait mettre de l’argent de côté grâce à l’arrêt de l’alcool. Lui et Wendy avaient commencé à évoquer la possibilité de l’achat d’une maison. Mais il avait frappé son élève George Hatfield. Sans cet incident, il aurait été nommé professeur en titre à la fin de l’année. Après son entretien avec le directeur, il avait voulu se saouler. Il avait renoncé pour aller chez Al Shockley qui avait voté contre son renvoi. Al était aussi alcoolique. Il s buvaient ensemble et Jack se sentait honteux quand il rentrait saoul. Jack n’avait pas voulu admettre qu’il était alcoolique. Pourtant il avait un avenir. Il avait publié 24 nouvelles et travaillait sur une pièce de théâtre. Mais il avait tout gâché. Un soir Al et lui avaient percuté un cycliste. Mais ils ne l’avaient pas trouvé sur la route. Il avait disparu. Al avait crevé deux pneus et avait dû appeler un ami pour qu’il lui en amène des neufs. Jack eut le sentiment que son mariage avait pris fin ce soir-là. En rentrant chez lui, Jack avait songé à se suicider. Le lendemain il n’avait pas pu travailler. Bruckner, le chef du département, avait accepté mais de moins bonne grâce que d’habitude. Wendy voulut lui annoncer quelque chose mais il lui demanda d’attendre une semaine. Danny avait dit à sa mère qu’il avait rêvé que Jack avait eu un accident de voiture. Wendy voulut savoir si c’était le cas et Jack mentit. Puis il était allé chez Al et ils avaient joué au whist sans boire. Jack avait arrêté de boire et allait chez Al tous les soirs. Wendy haïssait Al. Wendy renonça à demander le divorce une semaine plus tard. Jack appela Al pour le remercier pour le poste de gardien d’hôtel. Quand il revint dans la voiture Danny voulut lui parler du rêve qu’il avait fait dans lequel son père lui faisait mal mais il renonça. Jack pensa à sa pièce.
6
Pensées nocturnes
Wendy pensa à sa rencontre avec Jack. C’était en 1970, à l’université. Wendy avait rompu avec sa mère qui le détestait. Jack l’y avait aidée. Ils s’étaient séparés provisoirement pour prendre du recul puis avaient repris la vie commune. Wendy était allée voir son père et Jack le savait. Ils s’étaient mariés. Le père de Wendy était présent au mariage mais pas sa mère. Quand Danny était né, ç’avait été l’année de leurs plus beaux jours. Jack avait trouvé un travail de secrétaire à Wendy. La naissance de Danny avait entrainé une réconciliation avec sa mère. Ais la mère de Wendy continuait à la punir en la faisant passer pour une mauvaise mère. Jack écrivait. L’alcool n’était pas encore un problème. Les copains de fac venaient le samedi soir mais Wendy ne participait pas aux discussions car elle était étudiante en sociologie et n’avait pas fait d’études littéraires. Ses études terminées, Jack avait décroché un poste à Stovington. LA revue Esquire avait acheté une nouvelle de Jack. Jack avait ainsi gagné 900 dollars. Jack avait fêté ça en buvant trop avec ses amis. Il avait voulu conduire pour aller dans les bars. En rentrant il avait pris Danny dans ses bras et l’avait fait tomber. Wendy avait bercé le bébé pour le consoler. Wendy pensa à la réaction qu’aurait sa mère qui détestait Jack. Pendant un instant, Wendy avait haï Jack. C’était la première nuit qu’elle avait passée au salon. Après, ses rapports avec Jack s’étaient progressivement dégradés. Même après « l’accident » de Danny, elle n’avait pas voulu admettre que son mariage était un échec. A cause de l’alcoolisme de Jack, elle souffrit sans arrêt. Ce qui la tourmentait le plus, c’était la pensée qu’elle pût-être, elle aussi, partiellement responsable. Elle pensa au divorce espérant avoir une pension alimentaire tant que Jack aurait un travail. Puis quand Jack lui avait demandé d’attendre une semaine elle avait renoncé au divorce. Comme Jack ne buvait plus, elle se demandait si Danny avait joué un rôle dans la transformation de son père. Elle repensa à son accouchement. Danny avait le visage caché par une membrane que Wendy avait conservée. Il fallait bien admettre que son petit garçon avait été exceptionnel dès le début. Dans sa décision de rester avec Jack, Danny avait compté plus qu’elle n’aurait voulu l’admettre. Danny était bien le fils de son père. Il pouvait le faire sauter sur ses genoux pendant des heures. Danny aimait sa mère mais il était le fils de son père. Si elle avait renoncé au divorce c’était parce que Danny s’y était opposé avec tant d’énergie. Elle n’avait jamais cessé d’aimer Jack sauf pendant la période sombre qui avait suivi « l’accident » de Danny. Elle espérait de toutes ses forces que le poste de gardien que Jack avait obtenu marquerait un nouveau départ dans leur vie.
7 Dans la chambre, Danny se réveilla pensant à Tony qui n’était pourtant pas là. Il repensa au mot terrible : Tromal.
2è partie Jour de fermeture
8 Premier regard sur l’Overlook
Jack et sa famille partirent pour l’Overlook. Danny était impressionné par les montagnes. Ils firent une pause près du sommet des montagnes. Ils virent l’Overlook de loin. Blanc comme un linge, Danny fixait l’hôtel du regard vide de quelqu’un qui est sur le point de s’évanouir. Mais il rassura ses parents. L’Overlook était bien le bâtiment qu’il avait aperçu dans le blizzard de son rêve. Tromal l’y attendait.
9 Premier contact
Ullman les attendait. Il serra la main de Jack mais pas celle de Wendy. Ullman ne semblait pas éprouver de sympathie que pour Danny. C’était le dernier jour de la saison. Les gens partaient. Ullman alla calmer une virago qui ne voulait payer qu’avec sa carte American Express. Danny regarda le terrain de roque. Jack lui expliqua que c’était un jeu semblable au croquet. Cela se jouait avec un maillet. Alors Dany repensa à son rêve. Des animaux avaient été taillés dans les buis. Il y avait aussi un terrain de jeux. Mais Danny éprouva l’isolement. Il était inquiet.
10 Hallorann
Halloran était le cuisinier de l’hôtel. C’était un grand Noir dont les cheveux coupés en afro commençaient à blanchir. C’était un géant avec l’accent du Sud. Il sympathisa avec Danny. Il lui proposa de partir avec lui à Miami mais Danny ne pouvait pas. Il leur présenta la cuisine qui était très grande. Il y avait assez de provisions pour un an. Alors Wendy eut conscience de leur isolement. Elle pensa à ce qui arriverait si Danny avait un accident. Halloran leur montra la chambre froide où il y avait beaucoup de viande. Halloran appela Danny « Prof » sans savoir que ses parents l’appelaient aussi comme ça. Il lui montra le poisson mais Danny n’aimait pas ça. Halloran leur montra une dinde de dix kilos. Ils traversèrent le restaurant et le Colorado Bar mais il n’y avait pas d’alcool. Puis Halloran les laissa.
11 Le don
Danny aida Halloran à porter ses valises jusqu’à la voiture. Halloran dit à Danny qu’il avait le Don. Une sorte de 6è sens. Halloran l’avait aussi que sa grand-mère lui avait transmis. Halloran lui dit qu’il existait d’autres personnes avec le Don. Il en avait rencontrées une cinquantaine. Mais seule une douzaine savait qu’elle avait le Don. Halloran demanda à Danny de penser à une phrase. Danny pensa « Salut Dick ». Dick Halloran fut foudroyé. Sa lèvre inférieure saignait. Dick demanda si Danny lisait les pensées de ses parents. Il le pouvait. Mais il ne le faisait pas souvent car il pensait que c’était sale. Danny demanda pardon à Dick car il sentait qu’il avait mal. Dick lui avoua qu’il faisait aussi des rêves. Alors Danny parla de Tony. Mais il voulut savoir pourquoi Dick s’inquiétait autant pour lui. Dick lui dit qu’il devrait attendre des années pour dominer son don et qu’en attendant il aurait besoin de beaucoup de courage. Danny lui parla de son cauchemar d’Overlook. Mais il ne devait pas en parler à son père pour qu’il ne recommence pas à se saouler. Dick expliqua à Danny que le Don permettait de prévoir l’avenir. Il avait fait un rêve en 1955, quand il faisait son service militaire en Allemagne. C’est une odeur d’oranges qui lui annonçait ses rêves. Ce jour-là il vit une explosion. C’était un train qui avait déraillé et il y avait le frère de Dick dedans. C’était en Georgie et Dick l’avait vu. Mais les rêves pouvaient parfois être trompeurs. Dick avait rêvé que son avion allait s’écraser mais rien ne s’était asse. Dick avait fait une douzaine de cauchemars à Overlook. Il s’était passé quelque chose de moche dans la chambre 217 et Dick interdit à Danny d’y aller. Dick pensait que le mal hantait l’hôtel. Dick dit à Danny qu’il ne devait pas avoir peur de ses visions car elles ne pouvaient pas lui faire du mal. Dick lui demanda de l’appeler par la pensée s’il avait des ennuis. Ce que Dick avait vu dans la salle de bains de la chambre 217 avait été si horrible qu’il avait décidé de ne pas revenir l’an prochain.
12 Le grand tour
Wendy voulut savoir ce que Dick avait dit à Danny mais il ne répéta pas. Elle se sentait à l’écart de son fils et de son mari mais pensait que l’isolement dans l’hôtel allait les rapprocher. Wendy avait compris qu'Ullman était un tyran avec ses employés. Ullman fit visiter l'hôtel à Jack et sa famille. Ils virent la chambre 300, la suite présidentielle. Seule Danny fut révulsé par la tapisserie car il y vit du sang puis il pensa à Dick et le sang disparut. Mais la tâche de sang réapparut et il dut retenir un cri. Ils visitèrent d'autres chambres que Marylin Monroe et Arthur Miller avait louées ainsi que Truman Capote. Danny vit un extincteur et le trouva inquiétant. Ullman leur montra leur appartement. Il était simple et chaleureux. Halloran y avait habité avec sa femme. Puis Ullman montra sa chambre à Danny. Watson les salua et s'en alla. Danny se sentit soudain plus seul qu'il ne l'avait jamais été de sa vie.
13 Sur le porce
Ullmann les laissa sur le porche. Il vouait visiblement une véritable passion à l'hôtel et n'arrivait pas à décrocher. Danny se demanda s'ils seraient encore à l'hôtel au retour d'Ullmann.
3è partie : le nid de guêpes
14 sur le toit
Jack se fit piquer par une guêpe en voulant réparer le toit. Il y avait un nid de guêpe sous le toit. C'était le 20 octobre. Wendy et Danny étaient descendus dans la camionnette de l'hôtel à Sidewinder pour acheter du lait et faire des courses pour Noël. Jack se sentait guérir des blessures des trois dernières années. Il s'était remis à sa pièce de théâtre. Il pensait la finir pour le nouvel an. Il estimait à présent que son besoin de boire provenait d'un désir inconscient de se libérer des contraintes que lui imposait Stovington. Contemplant le nid de guêpes, il semblait à Jack qu'il y voyait l'image de son destin. Car, à bien y réfléchir, les malheurs qui l'avaient frappé lui étaient tombés dessus comme un essaim de guêpes. Jack pensa à son collègue Zack Tunney qui buvait aussi mais seulement le week-end. Jack avait toujours été alcoolique et avait eu des accès de violence depuis son enfance. Il s'était défoulé dans le rugby au lycée. Et pourtant, malgré cette violence, il n'avait pas eu le sentiment d'être un salaud. Il avait fourré sa main dans le Grand Guêpier de la Vie, sans s'en rendre compte. Il avait cessé d'être un homme de raison et il était devenu le jouet de ses nerfs. George Hartfled avait intégré l'équipe de Stovington pour les joutes d'éloquence interscolaires car son père pensait que cela l'aiderait à entrer à l'école de droit mais Jack l'avait éliminé car George bégayait quand le débat s'échauffait. Jack avait espéré que ça finirait pas s'arranger mais George l'avait agressé verbalement croyant que Jack ne lui avait pas laissé les cinq minutes auxquelles il avait droit pour un débat. Jack s'était moqué de son bégaiement et en avait eu honte. Jack avait éliminé George une semaine plus tard. Puis il l'avait surpris en train de crever les pneus de sa coccinelle et lui avait cassé la figure. Ses collègues virent la scène. Il leur dit de rentrer chez eux. Ses deux meilleurs débatteurs et quatre autres membres de l'équipe avaient donné leur démission. Pourtant Jack avait résisté à la tentation de boire, ce qui représentait, après tout, une sorte de victoire.
15
Jack était assis sur le porche et lisait « Vivre d'amour et d'eau fraîche » d'E.L. Doctorow quand Wendy et Danny revinrent. Il les embrassa. Danny était fier de lui montrer une maquette de voiture que sa mère lui avait achetée. Wendy était heureuse. Il l'embrassa. Wendy lui dit que Danny avait terriblement envie d'apprendre à lire pour faire plaisir à son père. Wendy était inquiète pour Danny et voulait qu'il fasse un check-up. Danny revint avec le nid de guêpes. Wendy s'inquiéta mais Jack la rassura. Les guêpes étaient toutes mortes.
16 Danny
Wendy était ravie que jack se remette à écrire régulièrement. Il lui semblait qu'en écrivant sa pièce, son mari refermait peu à peu la porte sur un passé plein de monstres. Danny apprenait à lire à une vitesse vertigineuse. On aurait dit qu'apprendre à lire était pour lui une question de vie ou de mort. Wendy trouvait cela inquiétant. Après avoir lu, Danny s'enferma dans la salle de bains. Wendy l'appela mais il ne répondait pas. Jack frappa à la porte et se mit en colère. Il enfonça la porte. Une expression d'horreur se lisait sur le visage de Danny. Il ne répondit pas. Puis il parla du roque. Il vivait un match. Il dit « Tromal ». Jack le secoua mais Danny hurla et éclata en sanglots. Jack lui demanda pardon. Wendy les sépara affolée. Elle emporta Danny dans sa chambre. Elle le consola. Danny demanda pardon à son père. Il lui dit qu'il ne bégayait pas et parla du chronomètre. Alors Jack se rappela de George. Danny dit que Tony l'avait obligé à s'enfermer dans la salle de bains. Tony était dans le miroir. Il voulut que son père reste avec lui. Il demanda à sa mère d'allumer sa lampe de chevet. Il n'avait jamais éprouvé le besoin d'en avoir une avant d'arriver à l'hôtel. Danny voulut savoir si son père ne lui ferait pas de mal ni à sa mère. Jack le rassura. Danny avoua que Tony était venu pour lui parler du jeu de roque. Il demanda ce qu'était Tromal. Jack comprit « trop mal ». Jack eut envie de boire. Il dit à Wendy d'emmener Danny chez sa mère s'il avait quelque chose. Mais Wendy pensait que Danny aurait le cœur brisé s'ils le renvoyaient. Wendy ne voulut pas aller chez sa mère, elle pensa plutôt à travailler à Boulder. Danny rêva qu'il était poursuivi par l'homme au maillet. Il se réveilla. Trois guêpes le piquaient. Il hurla. Jack et Wendy tuèrent les guêpes mais Wendy fut piquée. Jack regarda la main de Danny. Le lendemain, le docteur compta onze piqûres. Wendy vaporisa un produit antidouleur sur la main de Danny qui avait enflé. Jack la photographia dans le but d'attaquer la marque de l'insecticide en justice. Wendy jeta le nid. Puis ils dormirent tous les trois ensemble. Jack avait mis un bol sur le nid et il vit plein de guêpes en sortir. Il jeta le nid dehors dans l'espoir que le froid tuerait les guêpes. Jack se promit de ne plus se laisser emporter.
17 Le cabinet du médecin
Le docteur Edmonds fit un électro-encéphalogramme à Danny. C'était pour détecter un éventuelle épilepsie. Danny savait ce que c'était car il avait eu un camarade épileptique. Puis l'infirmière posa une cuti pour s'assurer que Danny n'avait pas la tuberculose. Edmonds ne détecta rien avec l'électroencéphalogramme mais voulut l'envoyer à un confrère à Denver par acquit de conscience. Le docteur voulut que Danny lui parle de Tony. Dany répondit que Tony était plus grand que lui mais qu'il ne l'avait vu que de loin. Tony l'emmenait avec lui et lui montrait des choses concernant l'avenir. Danny parla de la malle que Jack croyait disparue et des panneaux qu'il n'arrivait pas à lire. C'est pour ça qu'il apprenait à lire. Il aimait moins Tony depuis que celui-ci montrait des choses désagréables. Danny parla du Tromal. Edmonds voulut que Danny fasse apparaître Tony alors Danny se concentra. Danny sentit que sa maman pensait à sa sœur qui était morte. Elle pensait que c'était pour ça que sa mère était devenue une garce. Elle avait peur que Danny soit malade. Puis Danny s'enfonça dans le noir. Il entendit une cloche d'église et aperçut une baignoire et une pendule. Il voyait son père qui promenait le faisceau lumineux de sa torche sur de vieux cartons pleins de journaux puis sur un grand livre. Danny pensait que son père ne devait pas ouvrir ce livre. Il entendit la chaudière puis des mains l'agrippèrent. Le médecin le réveilla. Danny ne put répéter ce qu'il avait vu et éclata en sanglots. Il dit juste que sa mère pensait à sa sœur morte et se faisait du souci pour lui. Edmonds dit à Jack et à Wendy que leur enfant était imaginatif et très intelligent. Il leur dit ce qui s'était passé. Pour lui Danny faisait de l'autohypnose. Edmonds devina qu'il y avait eu un bouleversement dans leur vie et Jack dut parler de son renvoi. Il leur dit que Danny avait peur qu'ils divorcent à un moment mais plus maintenant. Jack avoua son alcoolisme et l'accident de Danny. Mais l'épisode du bras cassé n'était pas important pour Danny. Edmonds parla de Tony. Wendy avoua que cela l'effrayait. Le docteur parla de la seconde vue de Danny mais n'y croyait pas. Mais il pensait que Danny deviendrait un homme remarquable. Pour le médecin, Tony n'avait plus de raison d'être car jack ne buvait plus et le danger du divorce avait disparu. Danny risquait la schizophrénie mais le risque était passé. Edmonds compara Danny à un drogué qui se désintoxiquait à cause de la fin du phénomène Tony. Edmonds demanda à Wendy si elle avait une sœur. Elle fut surprise car Danny n'était pas au courant. Puis le docteur parla du Tromal. Pour Edmonds ça ressemblait à Trauma. Le docteur voulut savoir ce que Danny appelait le Don. Ses parents ne savaient pas.