Je ne vais pas seulement travailler à la BNF, parfois je vais jeter un œil aux expos. La dernière en date est plutôt sympathique. L'enfer de la bibliothèque, entre textes graveleux et illustrations coquines (enfin plutôt choquantes pour la chaste jeune fille que je suis), est présenté dans un grand boudoir rouge et rose, aux formes évocatrices et aux recoins multiples. Du texte à l'image, en passant par des écoutes et des extraits de films, tout nous parle de censure sexuelle. En cette période où les murs de Paris ruissellent de femmes nues, cela peut il encore nous choquer ? Existe-t-il encore une censure pornographique ? Retraçant à la fois l'élaboration d'un département secret et son contenu, cette visite nous fait passer d'un texte égrillard à l'autre, d'un anonyme ou pseudonyme à un marquis de Sade, d'une maquerelle à une religieuse bien peu catholique... Fantasmes et érotisme au rendez-vous.
Très drôle ce sérieux inimitable du parisien qui n'ose rire et fait sa visite, impassible...