Les problèmes de peau permanents ou chroniques peuvent affecter la qualité de vie et la capacité à participer à des activités professionnelles et sociales. Cet article publié dans l'édition du 5 janvier du British Medical Journal rappelle que l'usage de camouflages de peau peut aider un patient à s'adapter à une image altérée et à retrouver une estime de soi et un sentiment de bien-être.
Les problèmes de peau représentent environ 10% des interventions chirurgicales et 6% des consultations hospitalières. 15% d'entre nous iront consulter chaque année pour une maladie de peau et jusqu'à 30% des patients concernés éprouveront une détresse psychologique liée à un problème esthétique au visage.
Tous les patients ne peuvent pas bénéficier de camouflage de peau. Pour pouvoir l'appliquer en toute sécurité, la peau doit être sans infection, saine ou guérie, ce qui exclut l'utilisation de produits de camouflage de peau dans de nombreuses affections cutanées. Cependant de nombreuses conditions cliniques le permettent comme les « taches de vin », le vitiligo ou les cicatrices (Voir Conditions frequently referred for skin camouflage)
Les produits de camouflage sont conçus pour imiter et se fondre dans la couleur naturelle de la peau. Il existe aujourd'hui une large gamme de crèmes colorées et de couleurs complémentaires. Une couleur complémentaire est parfois nécessaire pour cacher une hyperpigmentation ou un tatouage avant de poser la couleur de peau naturelle. Mais les experts recommandent de ne pas mélanger plus de deux couleurs pour obtenir un joli résultat. Différentes textures, durabilités ou niveaux de protection solaires sont aujourd'hui proposés par les différentes marques. Certaines crèmes seront également plus adaptées à certains problèmes de peau ou encore à certains modes de vie. Ainsi certains produits de camouflage sont waterproof ou peuvent tenir jusqu'à 16 heures. Retirer la crème de camouflage chaque jour est fortement recommandé, et attention aux risques d'allergies.
Certains dermatologues se sont spécialisés dans les techniques et produits de camouflage liés à chaque maladie de peau, le mieux est donc de demander conseil à son dermatologue.
Sources: BMJ 2012;344:d7921 “Skin camouflage”- Skin Conditions in the UK, the British Association of Dermatologists' (Visuel- Vignette British Red Cross)
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