Ce n'était qu'une question de temps.
Dès qu'on a su que l'Iran essayait de jouer au plus gros pénis nucléaire dans le Golfe Persique, obstruant du même coup 40% du trafic pétrolier mondial, il fallait s'attendre à ce que le prix de l'essence devienne une obscénité.
Voilà pourquoi je fais tout à pied depuis quelque temps.
Mais étudions ce qui pourrait être l'épicentre de la Troisième Grande Guerre.
La profondeur des eaux du Golfe ne dépasse pas les 100 mètres, ce qui n'en fait pas une eau très profonde. Les Iraniens considèrent que « golfe Persique » (khalij-e fārs en persan) est le nom historique puisqu'employé depuis l'Antiquité. Les pays dont la langue est d'origine latine parlent de mer persique. C'était le cas des géographes arabes médiévaux. C'est aussi le nom qu'utilise l'ONU. Le nom du "Golfe d'Iran" est utilisé par l'Organisation Hydrographique Internationale.
De leur côté, depuis les années 1970, l'Arabie saoudite, suivie par les autres États arabes, le nomment « golfe Arabe » ou plus simplement « le Golfe ». Il fut longtemps appelé « golfe de Bassora » (d'après la ville irakienne). Ces noms ne sont pas couramment utilisés en dehors du monde arabe. Les médias parlent de plus en plus du « golfe Arabo-Persique ».
Les pays qui bordent le golfe persique sont les suivants:
L'Iran au Nord-Ouest, l'Irak, le Koweit, l'Arabie Saoudite, le Bahreïn, le Qatar et les Émirats Arabes Unis à l'Ouest et au Sud. L'Oman y a quelques kilomètres de côtes.
L’histoire du golfe Persique est depuis toujours animée de nombreux conflits. Les populations du littoral se sont régulièrement affrontées, entre tribus, clans, territoires. Au XIIIe siècle, les Mongols y établissaient leur influence. Une route maritime, empruntée par Marco Polo, le reliait à la Chine. Au XVIe siècle, le golfe Persique était contrôlé par le Portugal, qui en était délogé par l'Iran. Au XIXe siècle, les Britanniques s'y établissaient en invoquant le combat contre la piraterie. Ils en garderont le contrôle jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, et la création des Émirats Arabes Unis.
Plus récemment la guerre Iran-Irak qui a duré de 1980 à 1988 a aussi animé les eaux du Golfe persique. L'invasion du Koweit par l'Irak de Saddam Hussein en 1990 force l'intervention d'une coalition internationale pour sa libération qui aura lieue sept mois plus tard, maintenant en 1991.
En 2003, ce sont les États-Unis dans le cadre de leur guerre contre le terrorisme envahissent à leur tour l'Irak. L'invasion a conduit à la défaite rapide de l'armée irakienne, à la capture et l'exécution de Saddam Hussein et à la mise en place d'un nouveau gouvernement. Même si George W annonce mission accomplie la même année, la violence contre les forces de la coalition ont rapidement conduit à une guerre asymétrique impliquant plusieurs groupes d'insurgés, des milices, des membres d'Al-Qaida, l'armée étatsunienne et les forces du nouveau gouvernement irakien. Le conflit ne s'est donc achevé de manière effective que le 18 décembre dernier avec le retrait du dernier soldat des États-Unis du pays.
Ce qui aurait inspiré l'Iran a avoir légèrement plus d'audace dans leurs test nucléaires maintenant que leur ennemi #1, les États-Unis, sont loin. Ils se seraient dits: "gardons-les loin". Tout en ayant à leur disposition sans obstruction tout l'espace pour tester leur matériel qui garderait les indésirables à distance.
La ressource quasi exclusive du golfe Persique est le pétrole. On comprend donc l'intérêt financier qui s'y trouve. Le nerf de la guerre sera toujours l'argent, la nouvelle religion. Le pétrole est une manne increvable tant que l'homme (avec un petit "h") restera esclave de ses moyens de transports.
Les plus grands pays du golfe persique sont regroupés dans l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et contrôlent l’acheminement grâce aux pétroliers géants, ou par des oléoducs en liaison avec la Méditerranée et la mer Rouge, permettant d’éviter le passage par le détroit d’Ormuz et le canal de Suez. Cela entraine une forte pollution, on estime en 2000 à 1,14 million de tonnes de pétrole par an déversé par 40 % des 6 000 pétroliers qui transitent chaque année par le détroit d'Ormuz.
Téhéran a menacé ces derniers jours de fermer le détroit d'Ormuz, par où transite entre un tiers et 40% du trafic pétrolier mondial, en cas de nouvelles sanctions internationales contre son programme nucléaire controversé, un geste qui exposerait la République islamique à une réaction militaire de Washington.
Le président des États-Unis à fait geler les avoirs de toute institution financière étrangère qui commercerait avec la banque centrale iranienne dans le secteur du pétrole.
La tension monte, le prix de l'essence aussi. Je me ballade à pied. Poil au nez.
Je pense même que je vais aller faire ma demande en mariage à Zooey Deschanel à pied jusque sur la côte Ouest.
En écoutant du Death Cab For Cutie par solidarité pour Gibbard dans mon ipod. Et en tassant Gordon-Levitt.
La combinaison d'eau douce et d'eau salée dans les flux de marées du Golfe persique attire de jolis petits crabes, de splendides poissons, d'éxotiques insectes et de colorés oiseaux qui les mangent.
Je ne sais pas si ils ont été consultés pour les test nucléaires.
C'est aussi chez eux.