Source : LeMonde.fr
par Michel Rocard, ancien premier ministre, et Pierre Larrouturou, économiste
"Il n'est pas besoin de modifier les traités européens pour mettre en oeuvre cette idée : certes, la Banque centrale européenne (BCE) n'est pas autorisée à prêter aux Etats membres, mais elle peut prêter
sans limite aux organismes publics de crédit (article 21.3 du statut du
système européen des banques centrales) et aux organisations
internationales (article 23 du même statut). Elle peut donc prêter à 0,01 % à la Banque européenne d'investissement (BEI) ou à la Caisse des dépôts, qui, elles, peuvent prêter à 0,02 % aux Etats qui s'endettent pour rembourser leurs vieilles dettes.
Rien n'empêche de mettre
en place de tels financements dès janvier ! On ne le dit pas assez : le
budget de l'Italie présente un excédent primaire. Il serait donc à
l'équilibre si l'Italie ne devait pas payer des frais financiers de plus en plus élevés. Faut-il laisser l'Italie sombrer dans la récession et la crise politique, ou faut-il accepter de mettre fin aux rentes des banques privées ? La réponse devrait être évidente pour qui agit en faveur du bien commun."
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