On prétend le mois de janvier stratégique en ce qui concerne une élection présidentielle ayant lieu fin avril début mai. Les politologues en jugent ainsi à l’examen des élections antérieures mais rien de scientifique ne peut venir étayer cet aphorisme. Puisque nous y sommes, regardons les éléments en présence et examinons les tendances.
Les derniers sondages font état d’une remontée de Sarkozy, toute relative et interprétée par rapport à la baisse de Hollande, toute relative également puisque jaugée à l’aune des scores irréalistes prêtés au lendemain des primaires. On savait avec certitude que cet étiage d’automne ne saurait se maintenir. Ces estimations portent sur un premier tour, celles qui prétendent préfigurer le second ne sont que des plaisanteries ou des gadgets. Encore faudra-t-il être présent à la finale. Les enquêtes qui évoquaient le second tour entre Jospin et Chirac en 2002 avant le séisme de triste mémoire sont depuis belle lurette à la poubelle.